Près de 1500 personnes sont venues à Orléans pour dire que sans Hulot le combat continuait pour la défense de l’environnement. A peu près autant ont manifesté à Tours et de nombreux défilés-climat ont eu lieu un peu partout en France.
“Hulot parti nous on, reste”: ce panneau brandit samedi à Orléans lors de la « marche pour le climat » résume bien l’ambiance de cette « mobilisation citoyenne » réussie. « On avait 400 inscrits sur les réseaux sociaux, on se retrouve à près de 1 500, c’est une belle réussite organisée en quelques jours » s’est réjouit Philippe Rabier de CityLab, un des organisateurs. Certes plusieurs
Philippe Rabier l’un des organisateurs sur Orléans.
La manifestation pour le climat sous un grand soleil traverse la Loire.
organisations de la « galaxie verte » étaient présentes tout comme des représentants de partis politiques, depuis LaRem jusqu’à l’extrême gauche avec le renfort de quelques élus politiques. Mais la rue, ou plutôt les quais de Loire noirs de monde, étaient d’abord occupés par des familles, des militants du quotidien, des citoyens mobilisés par les questions de l’environnement, contre le réchauffement climatique, les lobbies. La démission de Nicolas Hulot du ministère de l’Ecologie a en fait été ressentie par beaucoup comme un électrochoc, nécessitant des réponse concrètes comme cette marche pour le climat et une appropriation directe des questions environnementales par la société civile. Comme l’ont exprimé les organisateurs « la protection de l’environnement doit devenir la pierre angulaire des politiques publiques » qui doit déboucher sur un « grand plan d’investissement national en faveur de l’environnement et de la transition écologique ». Cette mobilisation doit rester « pacifique et non violente » (comme le lavage samedi matin de la vitrine de la Société Générale pour dénoncer son implication active
« Nous somme la génération climat »
Mais cette marche qui s’est achevée quai de Prague sur la rive sud de la Loire se voulait aussi un manifeste et un appel à la mobilisation. Certes des réponses peuvent être apportées par nos pratiques quotidiennes (« sommes-nous tous irréprochables ?» s’est interrogé Philippe Rabier). Mais les réponses doivent avant tout être nationales, voire européenne, ou locales. « Une grande partie des réponses aux défis environnementaux peuvent être apportés par des élus locaux ou régionaux, alors interpellons les » ont appelé les organisateurs. Et un fois le pont George V (pour une fois heureusement libre de son flot automobile le samedi), traversé les marcheurs ont peu déposer leurs cahiers de doléances ou écrire leurs revendications qui seront transmises aux exécutifs locaux. Comme l’exprimait une jeune femme lors d’une prise de parole place de Loire : « nous sommes la génération climat » qui est en droit d’attendre des réponses à ses inquiétudes.
JJ.T