L’été est enfin là. Tempête de ciel bleu et averses de soleil. Mercredi, jour des mômes, de leurs nounous, leurs mamans, leurs papas aussi parfois. Sur la place du Martroi, cœur central d’Orléans, entre les acheteurs qui courent de soldes en soldes (c’est le premier jour, alors ventre à terre on s’y précipite), des enfants s’arrosent et jouent sur les jets d’eau près du manège. En plein cagnard.
Plein soleil sur la place du Martroi. On cherche l’ombre, désespérément.
Sur les bancs et la margelle en pierre, leurs parents ou grands-parents les regardent, en agitant parfois un éventail. C’est qu’il fait chaud diable ! D’autant plus chaud qu’il n’y a pas d’ombre. Et pourquoi il n’y a pas d’ombre ? Parce qu’il n’y a pas d’arbres… C’est dans ces moments-là que tout un chacun se rend compte de la minéralité de nos centres-villes, de ces places refaites à grand frais, pavés blancs irrésistibles sans lunettes de soleil, et station assise déconseillée sans une casquette, chapeau, enfin bref quelque chose pour éviter l’insolation.
Dommage, vraiment, que nos villes – Orléans ne fait pas exception – touchent si peu du bois. Du bois d’arbre dont on fait les pipes, et de l’ombre pour le péquin moyen, aussi…
Maxime Le F.