Les arcanes de la dématérialisation de l’administration à la française laissent parfois sans voix. Si par malheur ou par conservatisme votre voiture a l’originalité d’être immatriculée avec une “vieille plaque”, autrement dit quatre chiffres deux lettres et un code de département, il est inutile d’essayer de modifier votre précieuse carte grise pour vendre ou donner votre guimbarde: vous n’existez plus sur le SIV (traduction: système d’identification des véhicules), autrement dit le site de l’ANTS (Agence Nationale des Titres Sécurisés) rejette systématiquement votre numéro d’immatriculation comme non-conforme, et vous voilà en bien fâcheuse situation !
Bien sûr, si vous tapez “carte grise” sur votre moteur de recherche préféré, de nombreux sites payants vous proposent des services tarifés entre 30 et 60 € pour une modification de carte grise qui ne coûte administrativement que 2,96 €, et si, pauvre de vous, vous ne disposez pas de l’internet, inutile d’aller en préfecture où plus personne ne vous répondra, il ne vous restera que la solution de trouver une officine spécialisée qui se charge de vos démarches pour un tarif prohibitif.
Et bien sûr confronté à ce dysfonctionnement du site de l’ANTS, on s’empresse d’envoyer un mail de réclamation auquel le site a la spontanéité de vous répondre immédiatement en vous invitant à consulter une documentation introuvable sur les rubriques du site… Reste les obstinés qui vont consulter les forums où l’on découvre la litanie des plaintes d’utilisateurs qui depuis des mois constatent le caractère ubuesque du fonctionnement du site de l’ANTS, et puis miracle des forums, un petit malin plus obstiné vous indique la combine pour contourner le bug. Elémentaire mon cher Watson, Magcentre vous offre gratuitement la solution: il suffit d’accéder au site de l’ANTS, non pas par votre identifiant enregistré, mais par un compte à créer sur France-Connect ou via votre compte de sécu “Améli”, et soudain votre “vieille plaque” est reconnue par le site et en deux minutes votre procédure aboutie !
Reste une question de parano: au moment où la loi s’applique sur la protection des données personnelles, cette procédure permet à l’évidence à l’administration française de croiser les comptes des citoyens informatisés…
GP