Week end chargé pour l’Orchestre d’Orléans qui offrait au public orléanais un double programme avec le samedi soir et le dimanche après midi un concert intitulé « Chantez Oiseaux, Grondez Tonnerre ! » et le dimanche matin un concert spectacle intitulé “Ecoute Beethoven”, concert réalisé en partenariat avec trois écoles métropolitaines.
Au programme de ce concert matinal qui réunissait parents et enfants, les extraits musicaux du concert « Chantez Oiseaux, Grondez Tonnerre ! » qui invitait tant le public que les musiciens de l’orchestre à participer pleinement à la représentation, par des jeux rythmiques autour des éléments de la nature, tels que le tonnerre, le vent, la pluie ou bien les oiseaux. Après le succès de cette première réalisation, l’Orchestre Symphonique souhaite renouveler l’expérience avec d’autres écoles, favorisant l’accès à la musique des plus jeunes et participant ainsi pleinement aux missions culturelles de la métropole Orléanaise.

Un prélude à la nature…
L’Orchestre Symphonique d’Orléans a la particularité d’avoir un jeune chef qui entre en courant sur scène développant un dynamisme et un enthousiasme communicatif galvanisant un orchestre qui se surpasse pour donner le meilleur des œuvres interprétées. Il faut dire que la thématique du concert « Chantez Oiseaux, Grondez Tonnerre ! » dont le programme*, puisant dans toutes les époques, a été concocté par Marius Stiegorst offre dès son “Prélude à la nature”, l’occasion d’apprécier combien la musique peut par son pouvoir évocateur bâtir des paysages champêtres aux tonalités douces ou sauvages. La musique a cette étrange faculté de se nourrir de l’imitation devenant un art figuratif en créant ces animaux avec bien sûr une prédilection pour les oiseaux qui trouvent avec les instruments à vent leurs meilleurs interprètes et viennent donner ainsi une touche de nature à une création artistique. Et puis cette puissance d’évocation s’étend aussi aux phénomènes naturels où les cordes nous plongent dans les murmures de la forêt quand les timbales recréent la gravité de l’orage voire de la tempête…
Ce “prélude à la nature”, joué en continu comme une pièce à part entière, offrait ainsi aux spectateurs une plaisante promenade dans un fauteuil dans une nature tout aussi merveilleuse par sa douceur que par son tumulte.
…avant la Pastorale
En deuxième partie de concert, dans cette continuité autour de la nature, l’Orchestre interprétera cette symphonie Pastorale dont Beethoven disait en 1808 à sa création: “La Symphonie Pastorale n’est pas un tableau ; on y trouve exprimées, en nuances particulières, les impressions que l’homme goûte à la campagne”. Et l’interprétation donnée sous la direction de Marius Stiegorst respectait parfaitement cette sensation spontanée d’une nature si chère au compositeur, jamais trop brillante mais toujours sensible aux impressions que suscite la contemplation d’une nature ô combien vivante et changeante, par un orchestre dont les qualités ne cessent de s’affirmer.
Le concert se termina par une ovation et un rappel: l’orchestre offrit au public Unter donner und blitz**, polka de Johann Strauss, salué évidemment par un tonnerre d’applaudissements pour ce chef si enthousiaste, facétieux s’abritant sous un parapluie, et notre orchestre si bien inspiré.
Gérard Poitou
*Le programme du Prélude:
OTTORINO RESPIGHI 1879-1936
Gli uccelli (Les oiseaux)
-Preludo
-La Gallina (la poule)
-L’usignolo (le rossignol)
GEORG PHILIPP TELEMANN 1681-1767
La Tempête
BENJAMIN BRITTEN 1913-1976
« Bird Music » de la musique du film « The Sword in the Stone »
RICHARD WAGNER
Siegfried (Murmures de la forêt)
GIOACHINO ROSSINI
Le Barbier de Séville (Temporale, l’orage)
CHARLES GOUNOD 1818-1893
La colombe
OTTORINO RESPIGHI 1879-1936
Gli uccelli (Les oiseaux)
-Le coucou
**Sous le tonnerre et la foudre
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