Est-il encore permis de faire marche arrière en voiture ? C’est ce qu’on peut se demander, au moment où un automobiliste s’est vu verbalisé parce qu’il roulait à reculons sur une route départementale. “Je ne voulais pas dépasser la vitesse limite autorisée”, a-t-il argumenté devant les gendarmes, qui sont restés sourds à cet alibi.
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Alors que dans le métro parisien le 27 février dernier, des usagers se sont vus verbalisés parce qu’ils marchaient dans un couloir en sens interdit, un automobiliste, qui roulait en marche arrière sur une route départementale, a été verbalisé à 90 € par la gendarmerie lors d’un contrôle. “Je ne voulais pas dépasser la vitesse limite”, a-t-il dit aux forces de l’ordre qui l’ont arrêté en flagrant délit de marche arrière. “Pour l’instant c’est 90 km/h, mais à partir du 1er juillet ce sera 80 km/h, alors j’ai pensé que s’entrainer à ne pas dépasser cette vitesse ne pouvait pas faire de mal”.
“Et alors ?” lui ont répondu les gendarmes. “Franchement, pour ne pas rouler à plus de 80 km il faudra quasiment rouler en marche arrière, seule vitesse sur les véhicules avec laquelle le risque de ne pas être en excès est la plus fiable”, a poursuivi le conducteur, encore éberlué par le contrôle et l’amende.
Côté gendarme, on tempère : “Nous avons bien vu que ce conducteur essayait de prendre du recul… Mais sur la route, ça n’est pas comme au rugby, où pour aller de l’avant il faut d’abord passer le ballon vers l’arrière” indique le gendarme qui a dressé le procès verbal.