En marge de la préparation de la prochaine session plénière du Conseil régional Centre-Val de Loire, François Bonneau a abordé quelques brûlants sujets d’actualité. Notamment le rapport Spinetta, sorti le 14 février dernier, et qui fait depuis couler pas mal d’encre, plutôt de couleur noire.
“Je ne suis pas un ayatollah du fer, mais là, cette vision condamne la ruralité” s’est-il exprimé, très inquiet du devenir des “petites lignes” ferroviaires régionales classées 7 à 9 (1), et que l’État pourrait purement et simplement fermer, laissant le choix aux Régions de les maintenir ou non, avec les coûts de fonctionnement et d’entretien qui les accompagnent. Pour la région Centre-Val de Loire, cela représenterait sept lignes (lire notre article ici). “Certes, Spinetta, ce n’est qu’un rapport pour l’instant. Mais c’est d’ores et déjà un aveuglement technocratique et financier. Mais s’il passe dans l’état, ce sont sept lignes qui disparaissent dans la région, à charge de les rouvrir ou pas. Évidemment tout le monde aura compris que ça signifie pas un euro de compensation. Pour notre région le coût estimé est de 250 M€, et on ne tient pas encore compte du fonctionnement. Vous imaginez ? Tours-Loches, Tours-Chinon, Salbris-Valençay… (etc.) ?”, poursuit-il. Avant d’ajouter : Je ne suis pas un ayatollah du fer mais cette vision condamne la ruralité”. Encore un abcès de fixation entre un centralisme jacobin et la révolte des Croquants qui n’en finit plus de couver à petits feux…
F.S.
(1) Les lignes classées “7 à 9”, c’est à dire celles considérées comme les moins utilisées, ou ne servant pas à faire circuler du fret. Les lignes sont classées de 1 à 9. Les TGV et LGV sont classées 1, et ainsi de suite.