Passionnant et décoiffant concert rencontre. Plus une place de libre, ce samedi 3 février dernier pour assister à l’Auditorium de la médiathèque d’Orléans, au rendez-vous proposé par Orléans Concours International et la médiathèque qui entretiennent depuis de nombreuses années un partenariat enthousiaste et fructueux.
Françoise Thinat / crédit Photos: Patrick Nachbaur
Afin d’apporter un bel éclairage sur le répertoire et la philosophie festive de l’exceptionnel concours de piano dont la treizième édition se déroulera du 8 au 18 mars prochains, Françoise Thinat, pianiste et pédagogue, fondatrice de l’événement et aujourd’hui vice présidente de cette épreuve internationale dont la directrice artistique est Isabella Vasilotta, a joint la parole à l’âme de la musique pour le plus grand bonheur des mélomanes.
Virtuosité et sensibilité souriante
Avec une éloquence captivante, tant dans le lumineux toucher du clavier que dans le verbe pétillant de bons mots jaillis de la passion et d’un immense savoir, François Thinat évoque les “Jeux d’eau” de Ravel, les “Reflets” et cette magnifique “Isle joyeuse” de Debussy.
Fidèle à son désir de toujours mettre en avant le talent de jeunes interprètes en devenir, c’est à quatre de ses élèves, étudiants de l’Ecole Normale de Musique de Paris Alfred Cortot, que Françoise Thinat a demandé d’éclairer quelques facettes du répertoire du début du XXe siècle.
Se succèdent ainsi, en un élégant récital, Yuna Lee (“Nocturne n°13”, Chopin), Tal Walker (“Une barque sur l’océan”, Ravel), Suyoon Kim (“Sonates de guerre”, Prokofiev).
Enthousiasme et générosité
Très applaudie est la souriante interprétation par le jeune pianiste argentin Matias Palou de la suite “Les Soirées de Nazelles”, de Francis Poulenc, variation de portraits et évocations de caractère tels que “Le comble de la distinction”, “Le cœur sur la main”, “La désinvolture et la discrétion”, “La suite dans les idées”. Enchanteur, empli de piquante gaieté et de mélancolie, ce concert rencontre à la talentueuse spontanéité s’est conclu sur un touchant , sentimental et vivifiant “bis”. A savoir le “Nocturno”, de Carlos Lopez Buchardo. Prenant climat et nouveau joli tour de main de Matias Palou.