Quel destin! Christophe Bouchet qui a été élu mardi soir maire de tours y avait commencé sa carrière comme journaliste à la Nouvelle République avant de prendre les rênes de l’OM.
La succession de Serge Babary élu sénateur au mois de septembre s’est avérée sportive , comme prévu. Xavier Dateu, l’adjoint aux sports donné favori au départ, a été battu au finish par son challenger.
Christophe Bouchet avec Thibault Coulon, à qui il doit en partie son élection.
Vendredi soir, au terme d’une primaire rocambolesque, les deux adversaires avaient terminé à égalité. Christophe Bouchet, à 56 ans, l’avait emporté au bénéfice de l’âge. Mais Xavier Dateu a finalement décidé de se maintenir malgré le soutien affiché de Serge Babary à son adversaire.
Le scrutin de mardi soir, qui s’est déroulé dans la belle et solennelle salle des fêtes, a confirmé le divorce de la droite et du centre. Xavier Dateu a été battu mais a quand même obtenu 15 voix contre 30 à
Christophe Bouchet, adjoint sortant au rayonnement et au tourisme. Preuve que la consigne de l’union lancée par le maire sortant n’a pas été entendue.
Serge Babary le sénateur et Sophie Auconie, la députée
A l’issue des votes sur l’élections des adjoints et des élus de quartier, le nouveau maire Christophe Bouchet a remercié son prédécesseur. Et l’ancien président de l’OM n’a pas hésité, malgré la discorde, à évoquer une équipe tourangelle soudée: “tu as bâti l’union de la droite et du centre à un moment où personne n’y croyait. Tu pensais que l’union était l’essentielle et tu avais raison et je ferai en sorte d’être le garant de cette union”.
L’opposition de gauche, de son côté, n’a pas présenté de candidat et a refusé de choisir entre les deux frères ennemis du centre droit en votant blanc. “Vous offrez un spectacle lamentable”, a commenté pour le groupe socialiste Cécile Jonathan à l’intention de l’ancien maire. “Vous avez créé une situation incroyable qui ne cesse de jeter le trouble”. Et à l’adresse des candidats et de leur majorité, elle a ajouté, “si vous aviez du courage, vous démissionneriez afin de vous présenter devant les électeurs”. Un point de vue partagé par les membres des Démocrates et leur leader Nicolas Gautreau. “Quand on se souvient des engagements pris par Serge Babary en 2014 “je serai maire à 100%”, on peut parler d’un abandon de poste. Nous avons assisté à une compétition d’egos”
Menace de démissions
A l’affiche du Vinci.
Christophe Bouchet a enlevé la mairie de haute lutte mais il n’a pas pour autant écarté la menace d’une démission collective de ses opposants, de droite comme de gauche, dès qu’une pomme de discorde surviendra. Une telle décision provoquerait à coup sûr de nouvelles élections municipales à Tours, et établirait dans la foulée de nouveaux rapports de force au sein de la métropole, encore gouvernée pour l’instant par Philippe Briand.
Ch.B