Petits bateaux dans les grands avec les Artistes Orléanais

A Orléans, pour son 110^e salon, la société des Artistes Orléanais a littéralement mis les petits bateaux dans les grands. En la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier, ce rendez-vous annuel et majeur de l’actualité culturelle orléanaise et régionale a, en effet,  décidé de faire écho au proche festival de Loire de la cité en offrant une passionnante palette de toiles, sculptures et gravures  consacrées au fleuve par de nombreux artistes essentiellement régionaux.

Xavier Escribà, invité d’honneur et Benoit Gayet, président des Artistes Orléanais lors de l’accrochage.

Les œuvres de quatre vingt-dix d’entre eux figurent ainsi aux cimaises . À voir notamment, avec cet hommage à la Loire, “territoire des arts et de la création”,  le grand hommage au peintre Jacques Ousson et un  coup de cœur à Richard Boutin . D’autres merveilles sont ici et là à découvrir. Tout comme, assurément, l’œuvre de Xavier  Escribà, peintre et sculpteur, invité d’honneur faisant montre d’une ludique et profonde spatialité contemporaine.

Impossible de ne pas souligner, enfin,  la qualité du catalogue de cette exposition. Marqué par un bel esprit d’ouverture il est remarquable et se présente comme un véritable ouvrage patrimonial, une passionnante et buissonnière  leçon de peinture. Président des Artistes Orléanais, Benoit Gayet y a, avec un respect empli de tendresse et une juste attention artistique,  offert une belle prise de parole aux peintres qui se livrent ici de manière passionnante. Quelle belle écriture, par ailleurs, que celle d’Anne-Marie Royer-Pantin qui parle,  avec une bruissante intimité,  de son amour de la Loire ! Un  pur bonheur.

Rappelons aussi  qu’à l’occasion de ce salon fourmillant d’invention,  sortira Cap sur Karakorum, ouvrage de Patrick Alix, chevauchée franco-mongole sur les traces de Guillaume de Rubrouck, moine franciscain chargé par  Saint-Louis de nouer des liens  avec la cour des grands khans mongols. Avec cet ouvrage, carnet de voyage  publié aux Éditions L’Harmattan,  l’auteur orléanais revient sur un voyage qui a contribué , rien de moins, qu’au premier jumelage franco-mongol.

Jean-Dominique Burtin.