Qui sont les “marcheurs” ou au moins ceux qui sont prêts à prendre le train d’En Marche? La galerie qui garnissait mercredi soir la salle Pellicer pour entendre Marcel Gauchet à Orléans la Source en dit long sur le sujet.

Nicolas Charnelet (au micro), Bertrand Hauchecorne, deux déçus du PS qui ont rejoint En Marche.
Alors, il est toujours possible d’arguer que parmi les présents, certains n’étaient là que pour entendre un observateur philosophe passionnant qui a une vision acérée de la vie démocratique du pays, autrement plus enrichissante que les sempiternels commentateurs de plateaux télévisés en recherche de ménages. Son constat des tares de notre Cinquième République et des solutions alternatives pour une “nouvelle démocratie” ont élevé le débat et tenu à juste titre le public en haleine. Alors Marcel Gauchet n’est pas encarté à En Marche, mais il est clair qu’avec son voisin Emmanuel Constantin, le philosophe n’avait que peu de divergences.
Une poignée du Modem

Marcel Gauchet et Emmanuel Constantin.
Qui avait répondu présent à cette sauterie macroniste? La salle était copieusement garnie de socialistes fraîchement sorti du PS, de “vallsistes” ou de militants attentifs au programme et à la personne d’Emmanuel Macron. Ainsi que logiquement, des membres ou proches du Modem local de François Bayrou qui a rejoint l’ancien ministre de l’Economie. Parmi ces derniers, Yves Clément, ancien président du Modem du Loiret, Richard Ramos, membre du Modem régional et vice-président de la communauté de communes des Loges, Tahar Ben Chaabane, ancien conseiller municipal centriste d’Orléans. Chez les anciens socialistes, les deux principaux ralliés à En Marche étaient dans la salle, Bertrand Hauchecorne (maire de Mareau-aux-Prés) et Nicolas Charnelet (adjoint à Jargeau), ainsi qu’une bonne partie de la section socialiste de la Source, dont Ghislaine Kounowski, mais aussi le bras droit du sénateur Jean-Pierre Sueur, Michèle Bardot, et encore Philippe Froment ancien maire de la Ferté -Saint-Aubin et ancien président de l’UDESR (Union des démocrates socialistes et républicains), Yves Martinez ancien socialiste d’Olivet en conflit avec le PS depuis 2013…Nathalie Kerrien (UDI) qui a rejoint En Marche et qui s’engage de plus en plus avec le mouvement, mais aussi Stéphane Fautrat (LR), candidat sur la sixième circonscription du Loiret et qui n’exclut pas de monter un jour dans ce train centriste au cas où le convoi François Fillon raterait l’aiguillage du second tour. Autre personnalité en vue présent à ce meeting d’En Marche, Pierre Allorant, le doyen de la fac de droit et membre du CESER, Benoit Lonceint, ancien maire de Sully-la-Chapelle, ancien du PS, et ex-président de l’UDEL (le Medef du Loiret)…
Recyclés de la gauche, de la droite et du centre
Comme Emmanuel Macron l’a dit à propos du recyclage des éléphants du PS et de grosses pointures de la droite et du centre, son mouvement “En marche n’est pas une maison d’hôtes”. Pas plus qu’Emmanuel Macron ne récupère le large éventail politico-médiatico-people de ceux qui ont affirmé le soutenir, d’Alain Minc à Line Renaud en passant par Robert Hue, Alain Madelin et Jacques Attali, son délégué pour le Loiret, Emmanuel Constantin ne revendique ces élus et militants du Loiret déçus (ou pas) de la gauche, recyclés du centre ou de la droite. Il a quand même conseillé à tous en fin de réunion de s’inscrire sur les listes d’En Marche au cas où…
Ch.B