A Cure for Life : un traitement chic, un revers de choc !

C’est en ce mercredi 15 février que le dernier long-métrage du réalisateur Gore Verbinski est sorti en salle.

Le synopsis
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.

Lockhart, jeune cadre ambitieux, est lancé sur la trace de son patron disparu dans un mystérieux centre de bien-être en Suisse. Pris au piège de l’Institut et de son énigmatique corps médical, il découvre peu à peu la sinistre nature des soins proposés aux patients.
Alors qu’on lui diagnostique le même mal qui habite l’ensemble des pensionnaires, Lockhart n’a plus d’autres choix que de se soumettre à l’étrange traitement délivré par le centre…  « la Cure ».
(Source : Allociné.)

 Un traitement de choc

A Cure for Life est un thriller horrifique germano-américain, brillamment mené par Gore Verbinski dont l’esthétisme nous éblouit. Un traitement de l’image chic et choc qui ne manque pas de nous scotcher à notre siège. Une mise en scène intéressante qui emprunte aux films d’épouvante certains de leurs grands classiques, sans rendre le cadre anecdotique ni bourré de stéréotypes.

Ainsi on serpente volontiers au cœur d’un univers aux allures de secte noyée dans un bonheur un peu trop « paradis blanc ».

Un grand retour après quatre ans de silence artistique

« […] une réalisation qui nous subjugue et nous coupe le souffle. »

Ici Gore Verbinski signe une réalisation qui nous subjugue et nous coupe le souffle. Un grand retour après quatre ans de silence artistique.

En effet le réalisateur qui avait signé la trilogie de Pirates des Caraïbes, succès planétaire,  n’avait plus rien sorti sur la toile après son film Lone Ranger, naissance d’un héros datant de 2013.

Dans ce nouveau long métrage, l’image infiltre le cerveau et noie son détenteur en diverses sensations. Entre dégout et fascination, crainte et délectation, on se met vite à la place du héros afin de comprendre et détisser ce labyrinthe de questions.

Mais le fil est si bien cousu qu’après plusieurs tentatives de compréhension, on se laisse simplement bercer dans cette douceur utérine remplie de pensées liquides qui se déversent dans le corps.

« Un acteur qui nous transporte. »

L’eau, qui depuis toujours est au cœur de notre vie et de nos croyances anciennes et ce dans toutes les civilisations et depuis des générations, est d’elle-même évocatrice du sujet principal ; la vie et la mort.  L’eau protège et engloutit. Tout comme nous engloutit l’acteur principal Dan DeHaan  qui nous transporte dans ce monde horrifique  et pesant. Sans en faire trop et avec savoir-faire, il nous propose un personnage juste auquel on s’attache rapidement.

Un brin « minet intrépide » et une gueule piquant certains des traits de Jack dans Titanic, espérons qu’il continue à travailler d’aussi bons rôles que l’acteur qui l’eut incarné et qu’il arrive à la cheville de ce monstre de scène, j’ai nommé Léonardo DiCaprio.

Un esthétisme hors-pair

Un travail de qualité sur les éléments et les sens qui ne nous laissent pas de glace.

« Un montage et un travail méticuleux. »

En effet, le film est une belle mise en abîme à travers laquelle on retrouve les quatre éléments subtilement dépeints. De surcroît, un montage et un travail méticuleux sur les images d’insert est divinement proposé au spectateur qui pourra jouir non seulement des plans dans leurs détails mais aussi fermer les yeux et en écouter les sonorités particulières.

En définitive, c’est avec une grande maîtrise que Gore Verbinski et son équipe nous livrent une histoire pour le peu inhabituelle, dont la touche de science-fiction reste savamment dosée.

L’eau

L’eau. Un élément riche en symbolique, étroitement liée à la naissance et à la régénération si bien qu’on pourrait dire qu’ici, le réalisateur renaît de ses propres cendres et se régénère avec grâce.

Déluges, immersions, libations, purification, fécondité… l’eau est bien un des plus grands symboles de la vie. Et tout comme elle porte en elle des valeurs et des vertus profondes, Verbinski a su en tirer une jolie essence cathartique et sacrée.

Une très bonne raison de courir au cinéma et d’aller s’y mouiller !

Ana Elle

“A cure for Life” un film de Gore Verbinski  146 mn

Avec : Dane DeHaan (Lockhart) , Magnus Krepper (Pieter) , Jason Babinsky (Carl) …

 

 

Retrouvez tous les écrits de Ana Elle sur https://cinderellaroads.wordpress.com/

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