On ne répétera jamais assez qu’un Printemps n’est jamais aussi heureux que lorsqu’il pleut. Normal c’est un mariage de musiques, de ceux qui la font et de ceux qui l’écoutent. Et c’est peu dire que la pluie aime y faire des claquettes. Bon, maintenant qu’on a épuisé les poncifs…
Raphaëlle Ladannère.
Alors ce samedi qu’est-ce qui t’a dit ? Ala.Ni ? Marie, Edith et Chantal sont unanimes. « C’est la grâce faite femme, une voix superbe dont elle use comme un instrument, un naturel à faire pâlir de bonheur un public qui attendait une Emily Loiseau « née d’la dernière pluie… »…Pardon, une Emilie The Bird qui a oublié tellement son côté french qu’on se croit obligé de l’applaudir en anglais. C’est comme Raphaële Lannadère qui, comme dit Chantal, « on se demande bien pour quoi elle s’est fâchée avec L et pourquoi elle a adopté ce maniérisme…Chantal préférait « la L triste » à la « Raphaël limite variétoche ».
Edith nuance, because la reprise de « Dans les yeux de ma mère ». Et ses moments dynamiques.
Allez ! A part ces quelques petites désillusions, elles ont trouvé ce Printemps plutôt top en programmation.
Lucie a passé « un joli moment avec la pétillante Jeanne Cherhal », même si celle-ci a joué les Olivia Ruiz la capricieuse…Le talent en plus pour la première quand même. « Entre humour et poésie, sa belle voix a su nous embarquer loin de la pluie ( ?) qui ruisselait sur la tente du Palais Jacques Cœur ». Même pardon accordé par Frédérique qui n’a vu que « de l’énergie à revendre, drôlerie, sympathie, beauté et feminité ». Allez Jeanne un effort, être prise en photo fait partie du jeu.
Au bilan, c’est Fishbach qui est nommé iNOUïS 2016. Bon il faut un vainqueur, c’est la loi du genre. Mais Christophe qui a passé son Printemps au 22 n’en démord pas. « C’est L’Impératrice le meilleur groupe. Ils iront loin ceux-là, je vous le dis ».
Georgesa et Sarah étaient à l’Happy Friday. A vous les tourangeaux…
Patrick Martinat
Clin d’œil de Sarha
« Il y a les artistes qui sculptent patiemment leur musique dans le calme des studios ; il y a ceux qui ne forgent que sur scène, dans le feu de l’instant. Hier soir, au W, Caravan Palace appartenait sans conteste aux derniers. Face à la générosité déployée, de la première à la dernière minute, le public de Bourges renouait avec l’art médiéval et impur des saltimbanques, où les instruments sont à chacun et les mélodies à tous -où tout se fait, donc, en jonglant, retrouvant, dans un rire carnavalesque, ce plaisir enfantin du cirque où les numéros, dans une débauche de couleurs et de sons, se succèdent sans répit , pendant lesquels personne ne parvient à quitter la scène des yeux tant l’euphorie a déjà gagné jusqu’au dernier rang des assis.
De répit, Caravan Palace, telle une troupe de bacchantes, n’en laissa aucun : à elle d’abord, bondissant, chantant, caracolant avec une ingéniosité de parade amoureuse ; au public ensuite, qui fut réveillé sans ménagement de la torpeur nocturne qui le gagnait peu à peu. « Vous dormez ? ». Après un premier appel raté au public, la question lancée sans ironie laissait penser que n’allions pas continuer notre sieste longtemps. A la fin du dernier morceau (déjà ?!) la salle entière était debout, et l’on ne distinguait plus la scène devant la marée de bras levés qui battaient l’atmosphère.
Mais, si les numéros se succédaient à un rythme diabolique, chacun prenait le temps de développer son univers, de nous attirer dans une ambiance, de tisser sa mélodie propre, et finalement, de nous raconter une histoire. D’une place de village sous les lampions où, soir de fête, les instruments passent de main en main ; aux ombres chinoises découpées dans une lumière bleutée et brumeuse venu d’une époque victorienne ; jusqu’aux silhouettes bondissant dans une explosion de sons venus de toutes matières… faire son de tout bois. Si dans ce bal de sorciers, Zoé Colotis menait la danse sur un swing plein de classe sexy, transcendée par une salle qui, ressuscitant peu à peu, lui soufflait l’énergie folle qu’elle faisait naître, la bande entière était littéralement possédée si bien que la scène paraissait, par instants, trop petite -Antoine Toustou qui sautait par-dessus ses machines pour offrir un swing spectaculaire ;Camille Chapelière, s’approchant toujours plus près de la fosse, jouant à bout portant ; Hugues Payent s’exténuant sans relâche dans des variations paganinesques – et un seul instrument ne suffisait parfois plus aux mains qui semblaient se multiplier : Charles Delaporte qui dansait entre les notes, sa contre-basse dans une main, son clavier dans l’autre .
Le dernier morceau s’achève déjà mais grâce à lui, la soirée ne faisait que commencer. »
Derniers spectacles
Aujourd’hui dimanche au W à 17 h, H Magnum et Maître Gims ; à la Scène Pression Live Alpes, The Angelcy et Martin Mey à partir de 15h. A la Scène Le Printemps des Régions à partir de 14h, Leonard, Serafine et Mathem&Tricks.
Le Printemps 2016 en chiffres
Au compteur 74.295 entrées ont été enregistrées, 9715 invités, 2673 professionnels. Sur les 30 spectacles, 18 étaient complets.
En dates
L’année prochaine le Printemps est programmé du 18 au 23 avril 2017.
L’Oeil de Phil
Les Kids du rock deviendront grands!
“I took the last train
Did it leave from my brain ?
I took the last train
And I crossed over the rain
I took the last train” …
Les blousons noirs du rock & roll, prix des Inouïs 2015, étaient au 22 le 14 avril, ça s’est vu et entendu! La salle était investi par un public de fans de tous âges! Les quatre alsaciens ont fait un concert de Rock furieux et impressionnant sur scène. Du rock roots, énervé, sauvage et énergique, aux guitares et basse, comme à la batterie et au chant. Ils ont dû écouter beaucoup de Rock anglais, Led Zep, les whoo… d’ailleurs ils chantent en anglais en poussant leurs voix hargneuses comme des rocker du siècle dernier! Les guitaristes s’éclatent, sautent en l’air en plein solo, clope au bec, tignasses collés par la sueur… Ils décoiffent. Le guitariste doit refaire sa collection de guitares après chaque concert, le chanteur, Jean-Noel, doit faire plaisir à Jimmy Page ou Robert Plante ! Ils ont fait un concert sauvage, animal même, qui les différencie vraiment dans la jeune scène rock et légitime leur place dans le cercle fermé des “bons”!
Ph. Cluzel
Rock N’Beat sensations
« Hier soir c’était Saturday under the rain et total concert à la Rock N’ Beat au Palais et au W! Du son electro, électro-techno, electro rock… Des machines à boutons manipulées par des as du genre : Thylacine au Palais (iNOUïs 2014) par exemple qui, malgré l’adversité, (deux pannes d’énergie assassines …) a enflammé et fait danser la salle dans un Set “electro-original”, ou les habituelles ruptures de rythmes de ce style musical et les Beat époustouflants étaient parfaitement maîtrisés. Il a joué des compositions de son premier album “Transsibérien”, inspiré d’un voyage en Russie. Il y évoque les sentiments du voyageur/découvreur curieux. Un voyage dans lequel le public l’a manifestement suivi hier soir. Concert de “début de teuf” qui a conquis le public du Palais venu “tripper” en nombre pour ce rendez-vous incontournable du Printemps. La Rock N’ Beat, c’est aussi de la lumière, des animations visuelles énergivores éblouissantes de créativité pour fabriquer des univers en trois dimensions, de la scène et dans la salle, qui constituent à eux seuls des spectacles uniques. Leur force et leur poésie, ne peuvent s’exprimer souvent qu’en live. Magnifiées par la scène. C’était le cas hier soir ! La nuit a été longue pour les plus jeunes et les moins fatigués de ce Printemps 2016! »
Philippe Cluzel