Chaque année désormais début février le Guide Rouge livre son implacable verdict des meilleures tables. Certes, après les étoiles accordées l’an passé à Côté Jardin à Gien, à Assa à Blois et La Maison d’A côté à Montlivault, on n’attendait pas de révélation gastronomique dans la nouvelle édition du Michelin.

Jean-Jacques Daumy, actuel chef de la Cognette et son beau père Alain Nonnet
Donc aucune étoile nouvelle à se mettre sous la dent. Bien pire le Michelin en retire deux. La première logique et attendue concerne au D’Antan Sancerrois à Bourges où les frères Stéphane et David Rétif ont décidé de faire table rase pour se recentrer sur la bistronomie au sein du désormais nommé « La Suite ».
Mais l’autre disparition étoilée, celle de la Cognette à Issoudun est bien plus symbolique puisqu’elle touche une « institution » de la région. La Cognette créée en 1701 est en effet un des « plus anciens restaurants de France » que Balzac a fréquenté entre 1823 et 1830 et qu’il a même inséré dans “La Rabouilleuse“. C’est aussi un des rares établissements étoilés de la région depuis plus de 30 ans sous la conduite d’Alain et Nicole Nonnet qui ont repris le restaurant en 1965 et en ont fait une halte renommée. Le célèbre chef qui dispense aussi son savoir au Chili a depuis transmis le restaurant à sa fille Isabelle et au chef Jean-Jacques Daumy qui avait maintenu le macaron Michelin. Et c’est juste au moment où la Cognette fête son demi-siècle dans la marmite Nonnet que Michelin impose cette funeste dégradation !
JJ.Talpin