“Jazz or Jazz” ? le jazz nouveau est arrivé à Orléans

“Jazz or Jazz“, voici donc le nouveau festival de jazz d’Orléans, avec comme symbole typographique un point d’interrogation, porteur de la question emblématique de cette musique à la créativité foisonnante “Est-ce du Jazz ?”, mais aussi porteur de toutes les interrogations et incertitudes de ces derniers temps, quant au devenir d’Orléans Jazz*.

20 concerts, 5 after, 4 tremplins, 1 bal, 3 expositions

Et pour un coup d’essai c’est un coup de maitre, avec une programmation attractive proposée par la Scène Nationale et concoctée par les forces vives du jazz orléanais que sont François-Xavier Hauville, Stéphane Kochoyan, mais aussi le Tricollectif (on se souvient des Soirées Tricot) et O’Jazz (programmateur des incontournables Samedis du Jazz, mais pas que…)  et ce dans un temps record de quelques mois, avec un budget revu à la baisse par la ville d’Orléans…

Il y aura bien sûr des “pointures” comme Melody Gardot en soirée d’ouverture, Mats Gustafsson le saxophoniste venu de Suède, Lisa Simone la fille de Nina, Kenny Garret saxophoniste révélé par Mile Davis, et puis des programmes plus dans l’aventure de la création contemporaine comme Alexandra Grimal (en résidence à la Scène Nationale) avec sa création Kanku suivie par l’Orchestre National de Jazz, ou Freaks, la création de Théo Ceccaldi, sans oublier les “after” proposés par le Tricollectif sous la forme de cinq musiciens solos…
Et n’oublions pas les Tremplins du Jazz tous les midis pour découvrir les jeunes talents de demain, organisés cette année par O’Jazz.

Avec quelques compléments de cette déjà riche programmation 2016: des expositions proposées par Louis Sclavis, O’Jazz et Christophe Esnault et un bal le samedi soir après l’after, pour affirmer le coté festif de ce festival “intra muros”.

Pour être complet, un nouveau système de tarification avec un “pass à la carte” permettra d’acheter un minimum de 4 concerts à composer comme l’on veut dans le programme,pour des prix variant de 5 à 30 €.

Saluons pour finir, l’ouverture au jazz de la programmation de musique contemporaine de la Scène Nationale, ouverture qui a permis au fil du temps de fidéliser un public autour des Samedis du Jazz, de programmer des événements comme les Soirées Tricots ou les RAMI (Rencontres Artistiques de Musique Improvisée) et surtout de favoriser l’émergence de jeunes talents qui n’ont plus de locaux que le nom, puisqu’ils tournent pour beaucoup d’entre eux, bien au delà de nos frontières.

Gérard Poitou

*Précisons qu’Orléans Jazz continue avec un festival aux Jardins de l’Evéché qui se déroulera en juin, Orléans aura donc le rare privilège de proposer deux festivals de jazz à ses habitants dont la passion pour cette musique se voit là récompensée…