« …Un grand peintre qui poursuit dans son œuvre une dizaine au moins de grands siècles de l’art chinois, et qui est un des meilleurs peintres modernes de l’Occident5. »
Claude Roy
Image tirée d’une vidéo pour l’Encyclopédie audiovisuelle de l’art contemporain
La veuve du peintre chinois Zao Wou-Ki, Françoise Marquet-Zao, a fait don des œuvres d’art collectionnées par son mari, décédé en avril 2013, au musée de l’Hospice Saint-Roch à Issoudun (Indre), a-t-on appris dans un communiqué de la ville jeudi.
“Il s’agit de la donation de la totalité de la collection de l’artiste (hormis les objets chinois) soit 90 œuvres exceptionnelles rassemblant peintures, œuvres sur papier, sculptures de 58 artistes du XXe siècle”, de 1920 à 2013, indique la ville.
Parmi les artistes prestigieux collectionnés par le peintre chinois, dont les œuvres s’arrachent aux enchères entre 1 à 1,5 million de dollars, figurent Paul Klee, Antonin Artaud ou encore Alberto Giacometti. Se trouvent aussi dans cette collection Jean Dubuffet, Hans Hartung, dix œuvres d’Henri Michaux, une encre sur papier de Pablo Picasso… Le montant de la collection n’a pas été estimé.
“En 2008, le musée de l’Hospice Saint-Roch avait organisé une exposition d’œuvres sur papier +L’encre, l’eau, l’air, la couleur. Encres de Chine et aquarelles 1954-2007+ qui présentait pour la première fois un des projets réalisés par Zao Wou-Ki pour l’opéra de Pékin de Paul Andreu”, indique la ville.
Selon Issoudun, ce serait pour remercier la ville de cette exposition que Françoise Marquet-Zao a souhaité faire cette donation qui “marque également ainsi son attachement à la région du Berry dont sa famille est originaire”.
“Cette donation exceptionnelle sera exposée au musée de l’Hospice Saint-Roch sous le titre +L’homme des deux rives+, du 11 juin au 30 décembre 2016”, est-il précisé. Une signature officielle de l’acte de donation s’est déroulée ce vendredi à la mairie d’Issoudun.
Sans aucun doute, cette donation, fruit d’une longue politique d’exposition et d’acquisition du Musée Saint Roch, fait aujourd’hui de la ville d’Issoudun, la capitale régionale de l’art contemporain.