« HUMAN » : l’appel au monde à vivre ensemble

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Ce diptyque de récits et d’images, réalisé par Yann Arthus-Bertrand, était projeté dans son intégralité ce samedi à l’auditorium de la médiathèque d’Orléans. Une immersion bouleversante dans des parcelles de vie d’êtres humains. Un documentaire dont on ne ressort pas indemne et dont la force et la beauté ne peuvent qu’interpeler les consciences.

Était-ce l’armada du Festival de Loire ou tout simplement la douceur ensoleillée de ce samedi qui a détourné les Orléanais de la projection de « Human » ? Vous savez le documentaire du célèbre photographe et fondateur de l’ONG Good Planet, Yann Arthus-Bertrand, pourtant à la Une de toute les médias depuis quelques semaines ! Une soixantaine de personnes tout au plus pour un auditorium de 170 places…Et au bout de trois heures de projection, une bonne dizaine en moins !

À tout juste deux mois de la COP21, la conférence mondiale sur le climat à Paris, l’intérêt du public et sa sensibilité pour ce qui touche la planète et de ce que peuvent vivre des hommes, des femmes et des enfants au quatre coins du monde dans les pays les plus pauvres, semblent bien ténus… Inquiétant ?

La beauté dans la pluralité

10« Je suis un homme parmi 7 milliards d’Autres. Depuis 40 ans, je photographie notre planète et la diversité humaine et j’ai le sentiment que l’humanité n’avance pas. On n’arrive toujours pas à vivre ensemble.
Pourquoi ? Ce n’est pas dans les statistiques, dans les analyses que j’ai cherché la réponse, mais dans l’Homme »
, confie Yann Arthus-Bertrand dans son communiqué du 29 juillet.

Pour cette quête, trois ans de réalisation, 110 tournages dans 60 pays, 2020 témoignages dans 63 langues ont été nécessaires. Au final, plusieurs dizaines de récits (les 2/3 du film) émouvants, poignants, d’une très grande profondeur, parfois même drôles, mais aussi des cris de détresse, des confessions intimes… livrés sans retenue tour à tour par des prisonniers, des soldats, des demandeurs d’asile, des paysans, des femmes et des enfants, sur leur vie ou un fragment de leur vie à un moment donné à travers des thèmes aussi diversifiés que la guerre, la violence, l’homophobie, la condition et le droit des femmes, l’extrême pauvreté, les conditions de travail, l’agriculture mais aussi le bonheur, l’amour et le sens de la vie.

Le tout servi par une heure de magnifiques musiques éthniques et de superbes images aériennes inédites « pour que les paroles résonnent sur la beauté du monde mais aussi permettre au spectateur d’absorber et de réfléchir », confie Yann Arthus-Bertrand sur www.france2.fr.

Pour une humanité solidaire

5Bref, si Yann Arthus-Bertrand a voulu nous faire vibrer, c’est gagné ! Face à ce flot d’émotions, le spectateur succombe. Mais son objectif va évidemment au-delà. Le message de « Human » ? Donner un élan, rassembler les Hommes en éveillant, agitant et interpellant les consciences de chaque être humain où qu’il vive sur la planète, pour qu’il agisse, à son échelle, en faveur de valeurs humaines pour une solidarité planétaire durable.

Un pari fou ?
Pour encourager et nourrir réflexions, débats et partages, des kits de projection sont désormais mis à disposition des collectivités, universités, lycées, relais associatifs partout en France. Et pour prolonger ce portrait de l’humanité, le livre « Human » (Ed. La Martinière) est disponible tout comme la bande originale (sur iTunes et dans les bacs).

Le DVD, quant à lui, sortira juste après la diffusion TV prévue mardi 29 septembre sur France 2. De quoi nous interroger sur notre vie d’occidentaux et le sens que l’on veut lui donner, nous inciter à porter un autre regard sur les gens, à l’empathie, la bienveillance. « On ne grandit pas tout seul, ce sont les autres qui nous font avancer », souligne Yann Arthus-Bertrand. En cela, « Human » est une bonne dynamique.

C’est un film qui marque.

Plus d’infos sur www.human-themovie.org/fr/
Pour organiser une projection : www.human-themovie.org

ou par mail à event@human-themovie.org
Semaine spéciale France 2 : www.france2.fr/emissions/human

Estelle Boutheloup

Commentaires

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  1. “et au bout de trois heures de projection, une bonne dizaine en moins” ! Yann Arthus-Bertrand devrait se demander pourquoi.
    J’ai essayé, une fois encore, de regarder son nouvel opus sur France 2, hier soir. J’ai tenu 10 minutes et, une fois de plus, j’ai renoncé, saturé d’images trop léchées et de musiqus grandiloquentes. Trop, c’est trop et à trop vouloir nous convaincre, Yann Arthus-Bertrand me crispe. Dommage, car le sujet est d’une importance capitale.

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