
Alain Vallarsa Brute de Live
Belle fin de journée, en ce dimanche de Fête de la musique au Jardin de l’Evêché. Pour le bouquet final d’Orléans’Jazz, voici l’ensemble Octambule, fruit des ateliers jazz de l’association Musique et équilibre placés sous la direction d’Eric Amrofel.
On y aimera, notamment, la voix d’Aurélie Gouze sur du Cole Porter et les jeux de Raphaël Gautier, guitare, et de Marciau Carrion, batterie. Jolie dédicace par ailleurs à l’ingénieur du son Terence Briand avec le “Have you heard?”, de Pat Metheny.
– Grand objet jazzant non identifié
Totalement décalé, réjouissant de personnalité est ensuite le set Vallarsa Brut de live. Ici, Alain Vallarsa, fondateur du Grand Unisson stéoruellan, saxophoniste claviériste chanteur et compositeur, est escorté par Thierry Vial-Collet (guitare) et François Longuemare (batterie , flûte, percussions ethniques).
Objet jazzant non identifié, le concert de Vallarsa est un furieux cocktail d’humour, de désir de nouba, de chant des alpages , mais pas que… Parce que Vallarsa, immense saxophoniste a la culture du jazz et au cœur confiant sur la main nous offre ici une belle leçon de nostalgie. Sous le couvert de plaisanterie, il place, de fait, en ce premier jour de l’été, le festival de jazz d’Orléans sous perfusion blues. Saxophoniste et claviériste, le Vallarsa chanteur fraternise donc avec chacun en évoquant ces moments de “couleur bizarre” et ces moments de vie “qui font mal quelque part. “
“Vous êtes super et indulgents et on apprécie” lance malicieusement le pudique et chaleureux Alain Vallarsa à l’adresse du public avant de se lancer dans un dernier chorus qui fait une nouvelle fois doux dans l’échine.
– Des groovers positifs qui font mouche
A la nuit tombante, monte enfin sur scène Electrophazz, groupe composé de jeunes musiciens de Lyon conjuguant de manière contagieuse soul, jazz et hip hop. On y adore la fraîcheur solaire de groovers de haute volée.
Divines de sobriété et d’intensité tour à tour déchirante ou dansante sont les chanteuses Célia Kameni et Thaïs Lopes de Pina. Epoustouflants de talent sont les saxophonistes Jean-Alain Boissy et Antoine Viallefont. Beau clavier encore avec David Marion et rap enlevé avec Nota Bene. Bref, voici une fin de festival dont la lumière souriante nous chamboule à merveille.
Jean-Dominique Burtin