La Saison 2015-2016

Quatuor Diotima
Ce mardi 26 mai, François-Xavier Hauville et son complice pour encore quelques jours, Bruno Lobé, présentaient à la presse, puis au public ce soir à 18h, le programme de la saison 2015-2016 de la Scène Nationale, et malgré son indéfectible sourire, le directeur des lieux ne pouvait cacher l’amputation sévère que va subir sa programmation: 40 % de dates en moins passant de cent à soixante dates de spectacles. Et même si François-Xavier Hauville affirme, non sans humour devant l’adversité, “qu’il a gardé le meilleur”, la saison à venir a été construite sur un budget réduit en cours d’année de plus de 200.000 € par la ville d’Orléans et le département du Loiret, avec de grandes incertitudes sur l’avenir, dans l’attente de deux audits voulus par la mairie et le ministère de la culture visant à “restructurer” le fonctionnement de l’ensemble du Théâtre d’Orléans (restructuration dont l’Atao a déjà fait les frais par une réduction drastique de sa subvention… (voir Magcentre)).
Reste que de façon assez habile, François Xavier Hauville a réussi le tour de force dans ce contexte difficile, de préserver les fondamentaux de sa programmation qui ont au fil des ans construit l’identité de la Scène Nationale d’Orléans, et si les “Inouïs” et les “Soirées Tricot” disparaissent, on retrouvera l’an prochain les incontournables que sont le Quatuor Diotima, l’Ensemble Cairn, les Folies Françoises et la Rêveuse, avec en prime cette année une finale du Concours International de Piano d’Orléans en février. Le jazz trouve une nouvelle place dans ce programme musical avec bien sûr les Samedis du Jazz (8 dates cette année), une programmation de Gérard Bedu intitulée Rencontres Artistiques de Musique Improvisée (RAMI en octobre), avec également, en ouverture de la saison, une création, “Homme Machine“, proposée par Simon Couratier, grand saxophoniste bien connu des orléanais. Tout cela dans l’attente de l’arrivée à la Scène Nationale du Festival de Jazz d’Orléans, prévue pour avril 2016, mais dont la programmation reste encore tributaire d’un budget inconnu…
On retrouvera aussi, en version allégée, les “Des Floraisons” (sur une soirée) et les “Soirées Performances” concentrées sur 5 jours, et puis la danse avec Josef Nadj et Alban Richard, le CCN Ballet de Lorraine et Thomas Lebrun avec un spectacle “Tel Quel” pour les plus jeunes, sans oublier les Derviches Tourneurs venus de Syrie et un couple de danseurs indiens venus du Tamil Nadu (province du sud de l’Inde dont on ignore tout !).
Le programme ne serait pas complet sans les spectacles de cirque que nous fait découvrir chaque année la Scène Nationale pour le plus grand bonheur des petits et des grands, avec trois propositions, dont “Cuisine et confession” ou l’art culinaire revu par un cirque québécois.
Et pour terminer l’année et passer un agréable réveillon en oubliant les vaches maigres, la Scène Nationale a invité Mathilda May pour un étonnant spectacle de théâtre sans parole, “Open Space“, entre Jacques Tati et les Monty Python: “Une soirée pleine d’humanité et de rires qui ne vous donnera peut être envie de ne pas reprendre le travail après les fêtes !” Qu’on se le dise !
Gérard Poitou
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