Orléans : Les rythmes enflammés retransmis sur Radio Classique

Concerts. « Des rythmes enflammés l’Espagne ! », les vendredi 29 et samedi 30 mai à 20 h 30, le dimanche 31 mai à 16 heures, salle Touchard, Théâtre d’Orléans. Programme : Emmanuel Chabrier, Maurice Ravel, Jules Massenet, Chapi-Moreno Torroba, Manuel De Falla, Georges Bizet.  Avec : Andrea HILL, mezzo-soprano – Igor GNIDII, baryton, le Chœur Symphonique du Conservatoire d’Orléans. Marius Stieghorst, direction et direction artistique. Elisabeth Renault,  chef des Choeurs. Tarifs : 23, 19, 11€.  Réservation au Théâtre d’Orléans, du mardi au samedi, de 13 heures à 19 heures. Tel. : 02.38.62.75.30 à partir de 15 heures. Site internet : www.orchestre-orleans.com

Le concert du vendredi soir sera retransmis en direct sur l’antenne de Radio Classique

A l’occasion des trois concerts « Des rythmes enflammés l’Espagne » donnés par l’Orchestre symphonique d’Orléans placé sous la direction de Marius Stieghorst, la Scène nationale d’Orléans accueille une exposition de peinture et de photographies proposée par Orléans Concerts.

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“Quintette”, huile sur toile (Daniel Gélis)

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Marius Stieghorst (Christophe Esnault).

Côté peinture figurent aux cimaises de la loggia du théâtre, certaines œuvres choisies du peintre orléanais Daniel Gélis qui célèbrent exclusivement le thème de la musique.

Des compositeurs accompagnent le geste du peintre

Artiste orléanais exposant de par le monde, Daniel Gélis, comme l’écrit Martine Lauer, fait montre « d’une sensibilité, d’un raffinement et d’un mystère qui se mêlent en un véritable florilège où vibrent couleur et lumière ». Pour cet accrochage,  Daniel Gélis a composé un ensemble de  plus de dix œuvres, huiles sur toile de grand et de moyen format célébrant entre autres Mahler (« Le chant de la terre »), Ravel (« Trois beaux oiseaux de paradis »), Berlioz (« Ballet fantastique »), Stravinsky (« Le sacre du printemps »). « Mozart à Venise», « Quintette », « L’orchestre rouge » ou « Le soliste », un violoncelliste,  sont d’autres belles œuvres proposées.

Daniel Gélis et la musique : « Il y a pour moi quatre moments clés qui sont à la fois charnières et de référence. Guillaume de Machaut,  que j’ai découvert avec passion à l’âge de dix-sept ans ; Monteverdi Bach et Mozart sont aussi des compositeurs que j’apprécie tout particulièrement car ils sont des passeurs avec des fulgurances de novateurs. » Sensible aux « périodes de basculement et de rupture», Daniel Gélis ne pratique pas la musique, le regrette,  mais fait souvent appel à son « accompagnement » pour des toiles “spécifiques ». Place, dès lors,   à l’intimisme de Fauré, de Chausson et de Debussy pour éclairer le cheminement du geste.


Sur le vif, des photographes sont précieusement à l’écoute

Au côté de cet accrochage de l’œuvre peint  figurent les photographies de Chistophe Esnault. Durant cette saison 2015 intitulée « Suivez-nous en Europe », ce photographe orléanais a volontiers été accueilli par Marius Stieghorst et ses musiciens pour qu’il puisse prendre des clichés lors de répétitions d’orchestre. L’aboutissement et le reflet de cette écoute se manifestent au fil d’un beau grain de vie et d’instants suspendus.

Christophe Esnault, à propos de cette « Suite photographique pour orchestre » qu’il nomme aussi « Fantaisie visuelle en noir et blanc » : « Observateur passif mais attentif, je m’insère dans l’orchestre pour ressentir cette ambiance si particulière que compose une répétition. Je m’imprègne de l’œuvre jouée et je capte les regards, l’interprétation, la complicité entre le chef d’orchestre et les musiciens. »

Autre compagnon de la musique est aussi Frank Le Roux. Photographe pour le quotidien régional La République du Centre,  il n’a que quelques minutes, au cœur de la salle plongée dans une semi obscurité pour œuvrer, chaque soir de concert,  avec le plus de discrétion possible. Photographe passionné,  obéissant à la contrainte de servir et de refléter au plus juste et au plus vite l’image sensible du concert, Frank Le Roux fait assaut avec ses confrères photographes, d’un coup de patte d’une magnifique élégance. C’est avec une éloquence emplie de respect , de modestie  et de personnalité, qu’il rend hommage à ce qui se trame sur scène. Artistes et spectateurs lui sont reconnaissants de son attentive fidélité et de sa justesse de regard qui saisit, à perpétuité, le charme de l’éphémère.

Jean-Dominique Burtin.

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