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Incandescente Magalie Palies.
Donné ce vendredi soir devant près de 3.000 spectateurs rassemblés au Zénith d’Orléans, dont Marion Cotillard et Guillaume Canet d’une discrétion pleine de pudeur, l’opéra “Carmen”, de Bizet, recréé par la Fabrique Opéra Val-de-Loire dans une mise en scène de Jean-Claude Cotillard (père de Marion), est un bonheur de chaque instant.
![cotillard](http://www.magcentre.fr/wp-content/uploads/2015/03/cotillard-620x423.jpg)
De gauche à droite; Guillaume Canet, Marion Cotillard, ,François Cogneau, un responsable de la Fabrique Val-de-Loire.
Plus de 200 chanteurs et instrumentistes , amateurs et professionnels, offrent ici une œuvre toute en drame mais aussi teintée d’humour. Infaillible est l’orchestre placé sous la direction de Clément Joubert. Pétillant de festif est le chœur d’enfants. Incroyables sont aussi les chœurs de grands amateurs qui conjuguent théâtre et voix, voire danse, avec une efficacité radieuse.
Coup de chapeau, par ailleurs, à ces costumes de folie réalisés par les élèves du lycée Paul Gauguin qui font, soulignons-le, partie des 350 élèves de toute l’agglomération orléanaise ayant œuvré pour ce projet dans les rubriques costume, scénographie (remarquable), maquillage, communication, accueil du public. Là aussi tout fut souriant comme coulant de source.
A quelques minutes de la première, la confiance .
Vendredi soir, à quelques minutes de la première, certains protagonistes font preuve d’un calme doux et d’une plénitude apaisante. Maître Jean-Claude Cotillard, metteur en scène: “J’attends de voir les solistes que j’ai beaucoup aimés dans le travail, je suis bizarrement détendu et je leur fais confiance, je suis prêt à pleurer”.
Et Jean-Claude Cotillard de poursuivre: ” Carmen est annoncé comme un opéra comique, si l’on veut bien préparer la mort il faut être drôle avant; en fait il y a de la vie partout dans cet opéra, alors on ne joue pas naturaliste car tous les personnages sont dans l’urgence et dans l’excès”.
Clément Joubert, chef d’orchestre: “Après la générale de jeudi j’éprouve une folle sérénité et je pense que nous avons juste envie de faire le spectacle”. Et Clément de poursuivre: “A dire vrai, je suis très impatient d’être à ce soir de première, mais surtout pas d’être à dimanche !“
Belle aventure humaine
Quant aux autre artistes, tous évoquent, eux aussi, la nostalgie que ce soit fini.
En attendant, voici quelques propos d’Estelle Michaud ( Micaëla): “Dès que nous avons travaillé entre solistes, l’accord fut évident; dans notre métier c’est cela qui est essentiel pour prendre du plaisir et pour donner tout ce que l’on peut .”
Jean-Dominique Burtin.
Samedi 23 mars à 20 h 30, Zénith d’Orléans. Tarifs; de 15 à 62€.
Egalement le dimanche 24 mars à 16 heures .