Marine Le Pen dénonce “l’hystérie collective” à l’encontre du FN

En visite au nouveau siège départemental du Front national, dans le quartier Dunois à Orléans avant d’aller encourager (en privé) à Châteauneuf-sur-Loire les binômes de son parti présents aux élections départementales, Marine Le Pen s’est exprimée vendredi soir devant la presse.

Marine le Pen, à ses côtés Charles de Gevigney, le nouveau secrétaire départemental.

“La dynamique que porte le Front national et qui ne fait que s’envoler depuis 2010 se confirmera à ces élections” a indiqué la présidente du FN. Elle s’en est prise ensuite à Manuel Valls: “… On assiste à une véritable hystérie collective de la classe politique et médiatique à l’égard du FN”. “Que le Premier ministre en appelle aux élites pour combattre un mouvement populaire en dit long sur l’état de panique de la classe politique”.

“Fonds de poubelle”

Toujours à propos du Premier ministre la présidente du FN a poursuivi, “Il appelle les élites à sauver le pays face au FN. C’est une forme de racisme social, un racisme de classe. Le peuple étant derrière le Front national, il faut que les élites viennent sauver le pouvoir en place. Cela ne paraît pas très démocratique, très respectueux de la République, les insultes contre nous qui tombent comme à Gravelotte et le Premier secrétaire du Parti socialiste qui traite nos candidats de ‘fonds de poubelle'”.

S’agissant de l’UMP et du PS, Marine Le Pen a encore indiqué, “ils n’ont jamais eu de programme aussi court, lutter contre le FN”. Alors que le FN se pose en défenseur du département et de la ruralité: “le PS et l’UMP ont abandonné le département, alors que nous luttons pour cette collectivité qui est à la bonne taille… Le FN défend cette ‘structure de proximité” et craint “la disparition des politiques sociales”, a-t-elle martelé. Interrogé sur l’agriculture dépendante des fonds européens, la présidente du Front national a dit qu’elle préférait “la PAF, politique agricole française” à la PAC et, à propos du traité transatlantique, qu’UMP et PS, selon elle, veulent “signer en 2015“, elle a ajouté que le “sauvetage de l’agriculture est à l’ordre du jour”.

Valls sur le ring

Evoquant une phase électorale qui mène le FN vers le pouvoir, Marine le Pen a encore estimé que les départementales sont une élection locale “mais le Premier Ministre en a fait une élection nationale en montant sur le ring”.

Que feront les éventuels élus départementaux du FN au “troisième tour”, lorsqu’il s’agira de mêler leurs voix à ceux d’une majorité UMP afin d’élire, si nécessaire un président? “Nous leur demanderons un engagement en quatre ou cinq points et ils devront les signer”.

A propos de la gestion des départements, Marine le Pen a encore dénoncé la “gabegie des exécutifs” et a promis, en cas de victoire, de “réorienter les dépenses“.

S’agissant du passage de témoin conflictuel entre Bernard Chauvet et son successeur au secrétariat départemental du Loiret, Charles de Gevigney, Marine le Pen a confié, “sans vouloir entrer dans les détails”: “je prends une décision et j’entends qu’elle soit respectée. Il arrive que quelqu’un qui a exercé des responsabilités trop longtemps ait du mal à passer la main. Il est important que dans notre mouvement il puisse y avoir du renouvellement et de nouvelles manières de faire”. Quant aux 21 binômes et leur suppléants, que Charles de Gevigney se targue d’avoir suscités et que Marine le Pen rencontrait dans la soirée, la presse a été invitée à les voir seulement… sur les affiches.

Ch.B