Sans doute le film le plus exotique de cet été pluvieux !Il suffit donc de se rendre aux confins de la France et de l’Allemagne pour ressentir ce que l’on aime au cinéma: cet exotisme des lieux et des gens ! Malgrè son titre anglophone calamiteux, Party Girl fait partie de ces films qui vont de Nanouk l’Esquimau en passant par le Dernier des Hommes qui donnent à voir avec une certaine intimité ethnologique et une grande connivence avec son sujet, la vie des gens ordinaires.
Avec une mise en scène un peu raz des pâquerettes, le film tisse le portrait de cette femme sexagénaire, hésitant entre sa vie d’entraineuse sur le déclin et l’amour lénifiant de son nouvel amant, d’un réalisme social dont le cinéma français a perdu la recette depuis longtemps. Joué par des comédiens pour la plupart non professionnels, dans cet étonnant film de famille (un des réalisateurs est le fils de l’héroïne), Angélique nous entraine sans concession dans ses contradictions de femme libre, très mère et toujours séductrice…
Certes, le genre a ses limites, mais Party Girl est une pépite d’émotion vraie, ce n’est pas si courant… même si certaines critiques grincheuses parlent “obscénités” (Les Cahiers du Cinéma)
Gérard Poitou
“Party Girl” réalisation Marie Amachoukeli, Claire Burger, Samuel Theis 1 h 35
avec Angélique Litzenburger, Joseph Bour, Mario Theis
Caméra d’or Cannes 2014
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