L’affiche américaine…
Woody Allen vieillit (80 ans l’année prochaine) et même s’il ne met pas en scène cet “Apprenti Gigolo” il en est évidemment le centre en vivant par procuration, les prouesses sexuelles de son ami fleuriste et néanmoins gigolo. On retrouve avec plaisir l’humour inimitable de Woody Allen sur les femmes, l’amour et le sexe mais tout cela reste dans un “sexuellement correct” très américain et notre gigolo s’épuise assez vite, malgré la verve débridée de son “maque” volubile.
Et puis il y a un film dans le film, quand notre gigolo se transforme en thérapeute de la caresse et commet l’irréparable faute professionnelle de tomber amoureux de sa cliente. Mais, il faut bien le dire, Vanessa Paradis en veuve hassidim on y croit moyen et le film s’enlise alors dans une sorte de documentaire ethnographique sur les mœurs et coutumes de cette communauté orthodoxe brooklinienne, qui bien évidemment surprend notre curiosité, en bon français laïque que nous sommes, avec sa police religieuse et son tribunal de vieux sages. Étrange regard de l’intellectuel juif new yorkais sur cet univers traditionaliste pour ne pas dire intégriste…
Gérard Poitou
“Apprenti Gigolo” de John Turturro avec Woody Allen 1 h 30
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