La manifestation pour les jeunes majeurs devant le conseil général du Loiret.
Ils étaient plusieurs dizaine à manifester mercredi devant le conseil général du Loiret, la plupart des éducateurs, à l’appel de la CGT, de Sud, de la CFDT, et d’une série d’autres organisation. “Le 31 janvier dernier, le conseil général du Loiret a voté la réduction de moitié du budget alloué aux contrats jeunes majeurs qui bénéficient aux jeunes sans soutien familial pour leur permettre d’achever leur insertion sociale” explique la CGT. “Ils sont à la rue et leur situation est épouvantable” lançait Tumata Lemaire. Le foyer qui accueillait les jeunes majeurs à l’institution Serenne est contraint de fermer en juillet 2014. Toujours pour les syndicat “le conseil général fait des économies par les deux bouts…En restreignant le nombre de places d’accueil” et “en jetant dehors des jeunes qui arrivent à majorité…”.
450€ par mois pour les jeunes majeurs
Pour répondre à ces urgences, vendredi, le conseil général votait (à l’unanimité moins 5 abstentions) un nouveau dispositif, inédit en France pour les jeunes majeurs, “l’Allocation jeunes insertion Loiret (Ajil)”, ainsi que sa déclinaison spécifiquement destinée aux jeunes en situation de handicap (Ajihl).
C’est un nouveau dispositif d’accompagnement des jeunes majeurs de moins de 21 ans qui s’inscrira dans le cadre des politiques d’insertion sociale et professionnelle. Il se traduira par l’attribution d’une allocation mensuelle de 450 euros par mois. Pour les jeunes reconnus en situation d’handicap par la MDPH (taux d’incapacité compris entre 50 % et 79 %), cette allocation pourra s’élever à 750 euros par mois.
Le suivi renforcé de la part des travailleurs sociaux sera maintenu avec un soutien particulier de la cellule insertion professionnelle de la MDPH. Le partenariat des autres acteurs publics (Éducation nationale, Caf, Région, etc.) sera nécessaire pour édifier une politique globale. L’objectif est d’œuvrer à la réinsertion et la réussite des jeunes en difficulté, en mobilisant tous les acteurs publics. Il s’agit d’un dispositif unique en France.
Récemment Eric Doligé s’était plaint auprès de Christiane Taubira de l’entrée massive des MIE venus d’autres départements notamment d’Île-de-France, “qui provoque des augmentations de dépenses désormais insupportables pour les budgets départementaux, et notamment du Loiret”.