Les deux films traitent du couple et de la difficulté de ce comprendre dans cette communication souvent déconnectée entre deux êtres, dans leur vivre ensemble. La comparaison s’arrête là, tant les deux films prennent des chemins différents pour traiter du même sujet. Entre l’improbable couple Emmanuelle Devos- Mathieu Amalric et l’indécidable couple britannique formé par Lyndsay Duncan- Jim Broadbent, un univers cinématographique les sépare.
Si le début de “Arrête ou je continue” met bien en place la difficulté de se comprendre en couple, sur le mode de “tout ce que vous dites sera retenu contre vous“, avec un Mathieu Amalric assez convaincant dans son rôle de conjoint autiste, j’avoue n’avoir rien compris à l’énorme digression constituée par la fugue en forêt de sa compagne qui résout évidemment tous ses problèmes de communication dans le couple, par le seul fait de sa solitude. Si un spectateur veut bien m’expliquer l’intérêt de ce stage de survie qui occupe une bonne partie du film… et ruine la progression dramatique du début !
“Week-end à Paris” fonctionne sur un tout autre registre avec son humour britannique quelque peu cynique, mais surtout avec ce coté indécidable de la relation de ce couple vieillissant. S’aiment-ils encore, vont-ils se quitter dans le plan suivant, quel regard ont-ils l’un sur l’autre ? L’ambivalence permanente du film permet sur le registre de la comédie, de revisiter, le temps d’un week end un peu délirant, les liens très mystérieux qui unissent deux êtres. Et si le film n’échappe pas à quelques clichés touristiques, le tragique décalé du mari finit en apothéose chez l’ami “qui a réussi” rencontré par hasard à Paris.
Mais ces points de vue n’engagent que moi…
Gérard Poitou
“Arrête ou je continue” de Sophie Fillières 1 h 42
“Week-end à Paris” de Roger Michell 1 h 33
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