Le bouillon, ce mercredi, passe un film de David Cronenberg qui vaut le détour.
Considéré comme l’un des chefs d’œuvre du réalisateur, La Mouche est un film sorti en 1986 qui parle d’amour et de mutations biologiques.
Seth Brundle, un physicien brillant, travaille sur la téléportation. Après avoir mené des expériences avec succès, il décide de tenter le processus sur lui-même. Mais une mouche va venir contrarier ses projets.
Touche à tout, Cronenberg, dans son cinéma et à titre personnel, s’intéresse à la science et à l’expérimentation, à la psychanalyse ou encore à la violence dans les sociétés contemporaines.
Inspiré par le travail de l’écrivain William S Burroughs (il adaptera un de ses livres les plus connus, Le festin nu, en film), le réalisateur tourne dans les années 70 et 80 des films à petits budgets mêlant horreur et science-fiction avec des thèmes récurrents, tels que les accidents et l’horreur en milieu médical (Rage, La Mouche) ou encore les mutations génétiques dotant l’homme de capacité prodigieuses (Scanners, Dead Zone).
Plus récemment, il s’est emparé de sujets qui perturbent et obsèdent le monde civilisé occidental : la violence (A History of Violence, Les Promesses de l’Ombre).
Au fil de son œuvre, il s’attache à mettre en lumière des questions que soulèvent les avancées technologiques et sociétales. Avec obstination et clairvoyance, il persiste à mettre les mains dans les plaies purulentes et à montrer du doigt des difformités aussi laides que celles qu’il met en scène.
Nicolas Pons
La Mouche de David Cronenberg VOST
Au Bouillon, Rue de Tours, 45067 Orléans le mercredi 29 janvier à 20h30
Ce film sera précédé d’une rencontre conférence avec Amélie Dubois (critique). Il s’agit d’une soirée thématique intitulée La chair et le métal dont la deuxième partie mettra en projection le film ROBOCOP de Paul Verhoeven le mercredi 26 mars.