Une étude de cohortes, récemment publiée dans le Jama, a exploré les associations entre la consommation de beurre et d’huiles végétales et le risque de mortalité chez les adultes américains.
Les consommations de beurre (à table et lors de la cuisson) et d’huiles végétales (carthame, soja, maïs, canola, olive) ont été évaluées sur plus de 220 000 adultes au moyen de questionnaires quantitatifs sur la fréquence alimentaire, tous les 4 ans, pendant 33 ans. 50 932 décès ont été recensés, dont 12 241 dus au cancer et 11 240 dus aux maladies cardiovasculaires (MCV).
La consommation la plus élevée de beurre était associée à un risque de mortalité supérieur de 15 % par rapport à la consommation la plus faible. La consommation la plus élevée d’huiles végétales par rapport à la consommation la plus faible était associée à une mortalité inférieure de 16 %.
Chaque augmentation de 10 g/j de la consommation d’huiles végétales était associée à un risque de mortalité par cancer inférieur de 11 % et à un risque de mortalité par MCV inférieur de 6 %. A contrario une consommation plus élevée de beurre était associée à une mortalité par cancer plus élevée. La substitution de 10 g/j de beurre total par une quantité équivalente d’huiles végétales totales a été associée à une réduction estimée de 17 % de la mortalité totale.
Globalement l’étude a démontré, sur une population américaine, qu’une consommation plus élevée de beurre est associée à une mortalité accrue, tandis qu’une consommation plus élevée d’huiles végétales est associée à une mortalité plus faible.
Faut-il en conclure que les Français doivent remplacer le beurre par des huiles végétales pour empêcher des décès prématurés par MCV ou par cancer ?