Depuis sa première édition, en 1977, le Printemps de Bourges (PdB) s’est fixé pour objectif de présenter à la fois des artistes dont la réputation est déjà affirmée. Et d’autres, en pleine émergence, dont le talent est prometteur. Fidèle à sa réputation, la sélection des Inouïs de cette année impressionne par sa qualité et sa diversité.
Les Inouïs du Printemps de Bourges, un tremplin pour les talents émergents. ©PdB
Par Jeanne Beaudoin.
Un des attraits majeurs de ce festival, ce sont les Inouïs. Ils et elles attirent chaque année une « audience et un prestige à ce jour inégalés », comme le souligne le Printemps sur son site. Ces artistes en devenir, finement sélectionné·es dans toute la France selon quatre esthétiques (rock, hip-hop, chanson et électro), attirent un large public. On y retrouve les curieux, mais aussi des professionnels de la musique et des journalistes en quête des artistes de demain.
Un mercredi après-midi plutôt rock…
La scène Inouïe ouvrira le bal cette année le mercredi, de 12h30 à 16h, dans la salle du 22 Est / Ouest. Seront présent-es notamment :
- Koji. Entre pop excentrique, balade au synthé et poèmes déclamés a cappella, cette artiste déambule entre les esthétiques. Les émotions et la danse seront au rendez-vous.
- Ménades. Sur une ambiance très rock, ce groupe s’inspire de la mythologie grecque pour revendiquer son côté sauvage et insoumis. Il vous fera danser et hurler.
- Ragapop. Ce trio ukrainien, réfugié en Normandie, chante entre l’anglais et l’ukrainien dans une ambiance post punk, accompagné par de la musique électro afin de dénoncer les horreurs de la guerre.
- Alex Montembault. De sa voix angélique, l’artiste propose un guitare-voix qui nous transporte hors du temps grâce à sa douceur infinie.
…avant une soirée électro
Seule scène à proposer des artistes Inouïs le soir, cette soirée promet de vous faire danser jusqu’au bout de la nuit si vous aimez la musique électro et techno. De 20h30 à minuit, toujours dans la salle du 22 Est / Ouest :
- Le Talu. Rappeur trans non-binaire bruxellois, Le Talu transporte son public grâce à ses textes engagés, posés sur des productions électro très rythmées. Son objectif, parler de sexe pas hétéro, critiquer les riches et prôner un rap queer.
- Nord // Noir. Ce duo de Calaisien vous fera danser à partir de textes engagés et remplis d’humour, posés sur une musique rythmée et entrainante. Pour s’entrainer, voici le refrain d’un de leurs sons : « Ils vont me faire péter un plomb, j’ai pas voulu être le bouffon, on choisit pas sa condition, si j’avais pu, je serais patron ».
- CAOS.808. Ce duo, cette fois-ci franco-péruvien, continue de revendiquer des textes très engagés, à mi-chemin entre la techno et le punk. Impossible de ne pas faire la fête et d’évacuer sa colère en écoutant leur musique.
Jeudi, l’ambiance voguera entre les styles
Les Inouïs vous retrouvent, comme chaque après-midi du mercredi au samedi de cette semaine de festivité, toujours à la salle 22 Est-Ouest du PdB. Pour ce deuxième jour, les artistes sélectionnés joueront entre les styles de musique, six concerts seront programmés. On retrouvera :
- Yzaelamalice. Faire du rap sur la musique d’un saxophone, c’est un défi. Mais ce duo magique, composé de Yzael et La Malice, l’a parfaitement relevé. Le maître-mot à retenir après les avoir écoutés, c’est « on travaille pas, nous on bosse ».
- Sueïlo. Comment ne pas danser sur les instrumentales et la voix magique de Sueïlo ? Avec cette artiste tout droit venue de la Réunion, l’ambiance dance hall va être entrainante et explosive, fiesta assurée !
- TedaAk. Ce sera sur une ambiance électro cette fois-ci, avec des textes féministes, queers et antifas. TedaAk partagera, en rythme, toutes ses critiques sur la société.
Poursuivez les découvertes vendredi après-midi sur une ambiance à nouveau très rock
Même heure, même salle, même nombre de concerts. Vendredi après-midi, les festivités se poursuivent avec :
- Copycat. « Ça ira mieux demain, ou pas », chantent-elles. Sur une ambiance rock, ces deux cousines, l’une à la basse, l’autre à la guitare, chanteront des refrains entêtants. L’énergie est contagieuse, impossible de s’ennuyer.
- Pierre et la Rose. Sur une ambiance plus pop cette fois-ci, entre la musique gospel et le R’n’B, l’artiste queer partage, en chanson, ses émotions, comme si nous étions en plein voyage introspectif. Chanteur, DJ, drag performer, les cordes de son arc sont nombreuses, la performance promet d’être magique.
- Le monde Daho. À partir de textes précis et puissants, cet artiste nous livre un rap novateur et prometteur.
Dernière soirée pour les Inouïs samedi après-midi
Toutes les bonnes choses ont, malheureusement, une fin. Cette semaine de PdB se terminera par une dernière après-midi, à la fois puissante et riche en émotions.
- Tallou. Inspirée par ses émotions, ses textes jouent entre le R’n’B et le hip-hop et lui permettront d’extérioriser ses démons.
- Lynx IRL. Sur une ambiance plutôt rap, mais à partir de sons électro qui rappellent les années 2000, elle mêle son flow au beat.
- Adés the Planet. Cette rappeuse raconte ses joies et ses peines sur une trap minimaliste. Elle fait aussi bien danser que pleurer son public, les émotions seront riches.
- Gildaa. Artiste franco-brésilienne, elle questionne, grâce à sa musique plutôt pop, la place des femmes dans la société. « C’est pas assez, c’est trop », affirme-t-elle.
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