L’élection d’Arnaud Bessé a été annulée par le tribunal administratif d’Orléans.. Crédit JL Vezon
Élu président le 3 mars dernier, Arnaud Bessé (FNSEA-JA) vient de voir son élection invalidée par le tribunal administratif d’Orléans ce jour pour irrégularité du vote. Les magistrats ont considéré qu’un candidat pouvait bien se présenter 3ᵉ tour de scrutin, même s’il n’avait pas participé aux deux premiers. Le tribunal a par contre confirmé l’élection des membres du bureau. Les 36 élus devront donc revoter pour choisir un nouveau président.
Rappelons qu’à l’issue du scrutin, la Coordination rurale avait déposé un recours au motif que son candidat n’avait pu se présenter lors du 3e tour de scrutin. La préfecture avait considéré que n’étant pas présent aux deux tours précédents, ce candidat ne pouvait prétendre aux suffrages, ce qui avait entraîné le retrait des 12 élus de la Coordination et l’élection d’Arnaud Bessé.
Le 6 février dernier, la Coordination rurale a remporté le collège des exploitants lors des élections à la chambre d’agriculture de Loir-et-Cher avec 42,91 % des voix soit 13 sièges. La FNSEA – JA avait de son côté remporté 4 sièges (41,54 % des suffrages) et la Confédération paysanne 1 siège (15,55 %). Cette victoire des Bonnets jaunes étant toutefois insuffisante pour leur permettre d’obtenir une majorité compte tenu des cinq autres collèges.
De son côté, Arnaud Bessé avait annoncé, dans un courrier envoyé aux syndicats agricoles en Loir-et-Cher, vouloir quitter la présidence le 30 avril. La confédération paysanne s’était réjouie de cette décision, « seule issue raisonnable pour atténuer le malaise et l’incompréhension ressentis dans les campagnes », et appelé les autres membres du bureau « à faire preuve de la même sagesse pour que la Chambre d’agriculture soit à l’image du vote des paysan.nes du département ».
Magcentre reviendra en détail dans un prochain article sur cet imbroglio agro-juridique unique dans les annales qui intervient alors même que l’agriculture française connait une grave crise. Est-ce le signe de la fin d’une époque pour la FNSEA 41 ?