Oxana a créé les Femen en 2008, avec quelques copines. La réalisatrice Charlène Favier s’est intéressée à ce mouvement de rébellion féministe très politique de jeunes Ukrainiennes à travers son portrait. Elle replace cette histoire dans sa propre histoire et dans son cinéma qui cherche à poser des questions.

Les Femen en actes. Photo rectangle-productions-247-films-
Par Bernard Cassat, vidéo Gérard Poitou.
Charlène Favier n’est pas une spécialiste des Femen. Mais son féminisme l’a fait s’intéresser à ce mouvement et lui a fait découvrir le personnage d’Oxana. Une jeune ukrainienne belle, peintre d’icônes religieuses et créatrice du mouvement des Femen avec trois amies. Une contradiction qui intéresse la cinéaste, rendant le personnage très romanesque à ses yeux. Charlène raconte le contexte des années 2000, l’Ukraine sexuellement exploitée par tous les Européens, parce que les filles étaient belles et le pays en grande précarité économique. Les Femen se sont créées dans ces circonstances. Mais Charlène nous parle aussi du personnage d’Oxana qu’elle a découvert par des documents et des archives, son ouverture sur l’art et sa très grande sensibilité au monde. Son film montre bien les deux aspects activiste et artistique.
Elle nous explique aussi la détresse d’Oxana, son exil difficile et les relations complexes du groupe de militantes de départ. Les trahisons des unes, les luttes idéologiques des autres. Que le film aborde. Prise par le temps, elle a juste rajouté rapidement hors micro tout le travail qu’elle a réalisé à partir de peintures pour définir une esthétique de cinéma.
Réalisation Gérard Poitou
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