Concours de piano Brin d’herbe #2 : Magie de nuances par des pianistes enchanteurs

De cette journée nous retiendrons, entre autres, la performance de Mina Hong (13 ans, Corée du Sud) faisant se dérouler des vagues sonores embrassées à bras ouverts par une artiste aux mains fertiles à faire s’épanouir l’œuvre percussive de Kurtag.

Avec une grande présence, Marie Cauchereau (11 ans, France) vient nous révéler comme les doigts peuvent apprivoiser le clavier, distiller le silence, se jouer de l’architecture de l’écriture, des harmonies, des mesures, des nuances. Par ailleurs, impossible de ne pas se remémorer la sagesse sereine et le romantisme de Louis Chachereau (14 ans, France) interprétant notamment la « Danse de la jeune fille gracieuse », de Ginastera.

Lors de cette nouvelle journée, mention spéciale à Juliette Bouaziria, tourneuse de page sans cesse à l’écoute, à la fois comme et quand il le convient. Enfin, impossible d’oublier la petite cérémonie de la pose des grelots à la cheville de l’interprète pour donner, pièce imposée en direction du niveau intermédiaire, l’œuvre de Miharu Ogura, « Illusion II pour Boléro, Écoute ton corps ».

Miharu Ogura : « Ce deuxième mouvement met l’accent sur la chorégraphie et la conscience physique, notamment la sensibilité des pieds. Mais avant tout, ce mouvement doit rester une danse élégante et musicale ». A l’Institut, au fil des apparitions, voici une pièce pudique et frémissante que les jeunes artistes interprètent, une fois encore, avec un plaisir, une grâce électrique et un élan non dissimulé.