Gagnante le 3 avril dernier du prestigieux concours de snacking végétal du Snack Show de Paris, la blésoise Camille Bury illustre les jeunes talents d’une profession multicompétences dans un secteur en plein essor.
Camille Bury lors de l’épreuve du Challenge végétal 2025. Crédit Snack Show
Par Jean-Luc Vezon.
« Je suis très heureuse d’avoir remporté le 3e Challenge végétal 2025 mais la vie continue » souligne Camille Bury. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette trentenaire a la tête bien posée sur les épaules, loin des flonflons des émissions télé.
Responsable du laboratoire Chocolaterie/glacerie chez Feuillette au sein du nouveau siège chausséen du groupe français major de la boulangerie, Camille a pourtant remporté un concours d’excellence, réservé aux professionnels de la cuisine devant un jury composé d’experts du secteur qui ont apprécié son ingéniosité et sa maîtrise technique.
« Il s’agissait de mettre en lumière la créativité culinaire autour des alternatives végétales », développe Camille qui s’est imposée, en finale, face à trois autres concurrents de haut niveau. Trois épreuves exigeantes de 40 minutes lui ont permis de démontrer son savoir-faire : la réalisation d’un veggie sandwich, la revisite du bœuf bourguignon en version végétale et, enfin, un dessert gourmand mettant en valeur des ingrédients 100 % végétaux.
Camille Bury (2e à Droite) avec les autres chefs finalistes. Crédit Snack Show 2025
Camille Bury a su sublimer les produits mis à disposition par les sponsors de cette édition(1) : steak, filet de poulet et cheddar végétaux ou crème et beurre végétaux. « Personnellement, je suis végétarienne ; c’est très bien de mettre en avant les alternatives végétales dans le paysage gastronomique actuel », explique la jeune femme qui s’est longuement entrainée sur ses recettes pour le Snack Show : focaccia, bœuf bourguignon en stick avec sa sauce au vin et tartelette au design de fleur, à base de chantilly, vanille, caramel et chocolat au lait d’amande.
Les concours télé, pas la vraie vie
Camille a forgé sa réussite à force de travail et d’efforts. Entrée en apprentissage à 14 ans, elle passe d’abord un CAP cuisine. Son parcours professionnel l’a ensuite conduite chez Feuillette où elle fait ses preuves comme vendeuse boulangerie puis employée traiteur, avant de rejoindre l’équipe pâtisserie. Tout en travaillant, elle passe deux CAP en candidate libre : pâtisserie en 2018 puis chocolatier-confiseur l’année suivante.
Après un passage au laboratoire de Vienne comme adjointe en biscuiterie, elle rejoint en 2022 le nouveau site de La Chaussée-Saint-Victor où elle devient responsable du laboratoire chocolaterie/glacerie où elle manage une équipe de 12 professionnels.
Un parcours sans faute qui récompense une perfectionniste qui ne compte pas ses heures pour atteindre le meilleur. Réservée et trop modeste, Camille ne fait pas de projet même si elle concède aimer les salons de thé et les loisirs créatifs. « Le devant de la scène des émissions télé, ça n’est pas pour moi. C’est artificiel et ce n’est pas la vraie vie », conclut la championne 2025 du snacking.
(1) Planted, Swap et Flora Food Group.
Feuillette, une success story blésoise
Jean-François Feuillette écrit l’une des plus belles “success-story” du Loir-et-Cher, semant dans toute la France des répliques de sa première boulangerie, ouverte à Saint-Gervais-la-Forêt en 2009 ; 83 fonctionnent déjà dont une grande partie en franchises et l’entrepreneur vise aujourd’hui la barre des 100 magasins.
L’artisan a bâti son succès sur la qualité-fraîcheur, le fait-maison mais aussi une gamme de produits de plus en plus large en boulangerie, viennoiserie, pâtisserie ou snacking. Des produits signatures comme la brioche au beurre, la tartelette Nounours ou la baguette tradition font le bonheur de sa clientèle.
Pour produire, Jean-François Feuillette a fait construire et ouvert en 2022 un nouveau laboratoire central de 5 000 m² sur le parc d’activités des Châteaux à La Chaussée-Saint-Victor. 180 salariés assurent dans des conditions optimales les fabrications les plus techniques, comme les macarons, les préparations pâtissières et une partie des viennoiseries.
Pour accompagner son développement, un second laboratoire, adjacent au premier, est annoncé (soit 14 M€ d’investissement) avec la création de 50 emplois. Désormais 3e groupe français de boulangerie avec 210 M€ de chiffre d’affaires, J.-F. Feuillette s’est aussi diversifié dans la restauration avec l’ouverture de Cafés Feuillette à Tours et Limoges et d’un bouchon Chez Lucette à Blois. Le pain ne représente désormais qu’une petite partie de l’activité du groupe où la restauration a pris une part importante.
Ultra moderne, le laboratoire central Feuillette comporte un centre de R&D. Crédit photo Jean-Luc Vezon
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