Fêter le printemps, et faire la foire

Établie en mode bonsaï au CO’Met, la foire d’Orléans honore le Japon jusqu’au 30 mars. Sans risque de confondre maga et manga, on peut s’y faire un tas d’amis, et découvrir sans prise de risque quelques airs martiaux.



Par Mag’Asine.


« Si l’amour est enfant de Bohème, il est aussi père de poèmes, et donc d’haïkus ». Égarée dans les méandres des tunnels orléanais, la tribu taupienne s’est un peu fourvoyée dans ses repères culturels, quitte à ne pas prendre garde à elle quand la fabrique opéra. Entre le grand air de Carmen et les murmures du vent dans les branches de cerisiers, entre les mangas vendus sur les stands de la Foire expo d’Orléans et le MAGA dévastateur venu d’Outre-Atlantique, il y avait de quoi en perdre son dictionnaire de rime, même pour un simple haïku.

« Participez à l’éruption du volcan poétique ! Avec chaque poème, faites jaillir le feu créatif et laissez-vous guider par le mouvement de la lave », nous invite jusqu’au 29 mars la médiathèque d’Orléans, dans le cadre du Printemps des poètes invitant à la poésie Volcanique. Beau challenge aux contrastes certains pour les auteurs de tous styles et de toutes origines. Du côté du Japon, il n’y avait pas photo. C’est vers le mont Fuji que tous les regards se tournaient pour combler de quelques vers bien tournés le cratère de l’inculture de leurs voisins américains. Débaptiser Enola Gay, l’avion qui bombarda Hiroshima, sous prétexte qu’il comporte le mot « gay », flirte au mieux avec le ridicule et au pire avec une idiotie d’un genre malheureusement pas nouveau. À croire que l’océan qui relie ces deux pays n’est pas si pacifique que ça.

L’impertinence de la tribu avait même un goût amer dans les allées de la foire d’Orléans, peut-être par abus de saké, faute d’avoir retrouvé la mythique taverne bavaroise tant vantée par les aînées. D’aucunes frôlaient la « japon niaiserie » en chantant l’hymne d’Albator, tandis que les plus kamikazes, égarées sur le parking dans la zone des food trucks, ont failli confondre le camion de recrutement de la Légion étrangère avec un marchand de boudins. Il fallut toute la poigne des autres corps d’armée présents dans le secteur pour éviter une émeute. 

Juré, craché, dirent-elles en rentrant sous terre, elles n’y reviendront pas. Pas fait pour elle, l’uniforme, même en kimono. Ni celui de la DGSE, experte en dénichage de taupes. Comme écrivait une de leurs cousines nippones, poète au jardin réputé, « Soucis du printemps, narcisses en éclosion, dénis de beau temps ». 

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