Les microplastiques proviennent de la fragmentation des déchets de plastiques sous l’effet des rayons ultraviolets solaires, des vagues et de l’abrasion. Ils peuvent également être produits directement dans certains procédés industriels ou cosmétiques (billes exfoliantes des produits de beauté). C’est une menace grave pour la santé car leur très petite taille leur permet une propagation dans tous les milieux et leur présence dans les tissus humains est une préoccupation croissante.
Une étude récente publiée dans « Nature Medecine » a confirmé leur accumulation dans le cerveau, le foie et les reins de personnes décédées. Leurs concentrations dépassent dans le cerveau celles des autres organes. L’étude établit que le polyéthylène est le polymère dominant et que l’accumulation de ces particules de plastique n’est pas corrélée à l’âge, au sexe, à l’origine ethnique ou à la cause du décès. Cette dernière donnée est un aspect encourageant des résultats de l’étude car il suggère que malgré une exposition environnementale continue et en augmentation, l’organisme dispose de mécanismes pour éliminer ces plastiques au fil du temps. Néanmoins il existe des niveaux 3 à 5 fois plus élevés dans les cerveaux des personnes présentant un diagnostic documenté de démence. Dans l’étude citée, certains de ces patients décédés avaient l’équivalent du poids d’une cuillère en plastique dans leur cerveau.
Si les travaux de recherche ne peuvent établir un lien de causalité directe entre les microplastiques et la démence, il est désormais clairement prouvé une association entre cette contamination cérébrale et l’incidence de la démence…