Après les tergiversations gouvernementales dues aux « réserves » de la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, le décret d’application du nouveau Nutri-Score a enfin été validé ce 14 mars 2025 par les ministres en charge de la Santé, de l’Économie, du Commerce et de l’Agriculture. La santé publique l’a emporté sur les défenseurs du secteur agro-alimentaire qui trouvent que cette nouvelle mouture du Nutri-Score est trop sévère à l’égard des produits alimentaires transformés.
Au sein de l’Europe, les lobbys agro-alimentaires restent les plus forts. La Commission européenne reconnaît l’intérêt du Nutri-Score basé sur des données scientifiques. Elle souhaitait mettre en place un logo nutritionnel harmonisé et obligatoire au sein des 27 mais elle vient de céder aux pressions des lobbys en écartant cette idée.
En France le logo nutritionnel Nutri-Score a été mis en place depuis octobre 2017 sur la base du volontariat. Cet étiquetage classe les produits alimentaires de A à E en fonction de leur composition et de leurs apports nutritionnels. Il doit informer les consommateurs de la qualité nutritionnelle des achats alimentaires et permettre d’encourager les professionnels à améliorer la composition de leurs produits. C’est une recommandation officielle mais qui reste facultative.
Un logo « nouveau calcul » a été créé afin de signaler les produits dont le score est calculé avec le nouveau système. Depuis le 14 mars 2025, les entreprises disposent d’un délai de 2 ans pour appliquer le nouveau règlement d’usage de la marque « Nutri-Score » et pouvoir imprimer le nouvel encadré Nutri-Score sur leurs emballages.