Jusqu’au 28 mars, à Orléans, le hall de l’hôtel du département du Loiret propose une exposition photographique intitulée Terres de Loirétaines. Réalisée par Aurélie Vain, elle rend hommage à celles qui œuvrent au quotidien pour nourrir les autres.
Par Jean-Luc Bouland.
« Cette exposition rend hommage aux femmes qui vouent leur vie à la terre pour nourrir les corps et les esprits », déclarent à l’unisson Isabelle Lanson, Nadia Labadie et Marie-Agnès Courroy, les trois conseillères départementales à l’origine du projet Terres de Loirétaines. Il est de tradition pour l’hôtel du département d’accueillir en mars une exposition photographique valorisant des femmes du Loiret et réalisée par une femme, et celle inaugurée ce vendredi 7 mars ne déroge pas à la règle. Présente dans le hall jusqu’au 28 mars, elle mérite réellement une visite.
Derrière l’objectif, c’est Aurélie Vain qui opérait pour saisir les moments les plus marquants et les plus symboliques de celles qui œuvrent au quotidien, presque discrètement, pour contribuer à notre bien vivre. Et, devant cette Orléanaise mêlant à l’envie et sans choisir sa passion du journalisme et son métier de kiné, notamment pour les sportifs de haut niveau, ce sont 17 agricultrices qui ont montré leur savoir-faire, partagé leurs activités les plus symboliques, les plus anodines, et les plus essentielles.
Alexandra élève 42 ânes, seule, depuis 2009, par passion. Amandine se consacre à l’élevage de volailles fermières. Anne-Sophie alimente les marchés et les palaces avec ses fruits rouges. Brigitte vit au milieu de son verger de 600 arbres, des pommiers de différentes variétés. Chantal et Eve, mère et fille, ont rajouté des amandiers aux cultures traditionnelles de la ferme familiale. Justine a quitté le monde de l’entreprise pour aller à la ferme faire des pâtes issues des céréales cultivées par son mari. Karine, tout en travaillant dans une grande surface, a acheté un troupeau de chèvres pour faire des fromages. Marie-Laure, élevée dans la pépinière familiale, assure la continuité, après quelques années passées à voyager. Marie-Thérèse fait de l’huile, qui plut un jour à Bernard Vaussion, quand il était à l’Élysée. Marine a créé son entreprise avec son mari en 2017 pour élever des vaches. Massila, ancienne assistante de direction à Paris, s’est reconvertie dans la culture bio, produisant des fruits, des fleurs et des plantes aromatiques. Mélanie a choisi l’apiculture, après des études de graphisme, préférant gérer 400 ruches au grand air. Mélanie, son homonyme, a choisi d’être maraichère après avoir fait carrière dans l’industrie pharmaceutique. Peggy, après une cassure dans sa vie, a repris une ferme existante pour devenir arboricultrice. Philippine exploite la ferme céréalière de son père, tout en s’impliquant dans la vie syndicale professionnelle. Sylvie cultive des fleurs après 25 ans d’activités dans les ressources humaines. Et Valérie, mère de 5 enfants, est vigneronne depuis 20 ans.
Toutes ces vies différentes, tous ces parcours, toutes ces activités différentes et pourtant liées, pratiquées avec la même passion, Aurélie Vain les a reçues pleinement, avec l’empathie incontournable de ses deux passions. Et cela qui fait la qualité de ces images, de ces tranches de vie partagées qui mettent dans la lumière des métiers et des femmes indispensables.
Inauguration de l’exposition à l’hôtel du département du Loiret, vendredi 7 mars.
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