Les fantômes de la musique à la Scène Nationale Orléans

Dans le cadre du Festival « Meet mit com con » qui ouvre la scène du théâtre d’Orléans à la Suisse, un spectacle inclassable a offert un moment de musique et d’étrangeté aux spectateurs de la salle Barrault.

When I die de Thom Luz. Photo Reto Schmid (capture d’écran)



Par Anne-Cécile Chapuis.


Au début, on attend. Déjà il faut attendre que la salle s’ouvre aux spectateurs massés dans les couloirs et escaliers. Puis, sur scène, la comédienne est présente, assise au piano. Elle aussi attend et cette suspension du temps dure, se prolonge, ponctuée de bruits divers. Des sons émergeant au compte-gouttes, ceux du piano ou du glass harmonica, ceux des voix off qui esquissent quelques accords vite interrompus et nous entrons tout doucement dans l’histoire.

L’histoire ? Plutôt le délire, l’ineffable, le fantasmagorique univers de Rosemary Brown, (interprétée par Suly Röthlisberger), cette veuve anglaise née en 1916 qui affirme avoir reçu la visite des fantômes de Liszt, Schubert, Brahms, Rachmaninov, Debussy… qui va rythmer sa vie de compositrice sur ces « visites » et produire de nombreuses pièces « venues de l’au-delà » et dictées par les compositeurs.

Rosemary Brown et ses “fantômes”. Photo ACC

Des performances d’acteurs-musiciens

L’histoire est vraie et a longtemps défrayé la chronique. Composition inconsciente, réels dons de médium, vaste canular ? Toutes les interprétations perdurent sur la destinée de Rosemary Brown, à l’instar des réactions du public orléanais, très mitigées et dont les appréciations saisies à la fin de la prestation parlent de spectacle « trop intellectuel », « frustrant par la musique en bribes » à l’ambiance « énigmatique » ou « envoûtante » si « on se laisse emporter dans un univers magique ».

Salut final pour les acteurs-musiciens de When I die. Photo AC Chapuis


En tous cas, tous saluent la performance des acteurs musiciens qui jouent du piano dans toutes les configurations : aux antipodes de l’espace, croisées avec la vidéo, à l’envers, ou même carrément sur les cordes de la table d’harmonie, rejoints par une clarinette et un violon, avec des parties esquissées en quatuor vocal de belle qualité.

Un spectacle « entre réel et imaginaire » créé en 2013 par Thom Luz qui a voyagé sur les plus grandes scènes internationales et qui a fait étape à Orléans.


Pour aller plus loin dans Magcentre :

Rendez-vous en Suisse avec Meet Mit Com Con

Commentaires

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  1. Entre réel et imaginaire !! Oui c’est ça difficile d’entrer dans le spectacle !! Heureusement il y a un peu de musique à la fin car j’étais quand même déçue de ne rien entendre de ces grands compositeurs !

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