Le concert de prestige clôturant le festival Brassissim’O a ouvert la scène de l’Institut ce dimanche 2 mars, au quintette Turbulences, composé de solistes de haut niveau venus des illustres formations de Paris, Lyon ou Berlin, pour un concert inouï donné devant une salle comble.

Le quintette Turbulences. De G à D : Antoine Dreyfuss, David Guerrier, Fabien Wallerand, Guillaume Jehl, Antoine Ganaye. Photo AC Chapuis
Par Anne-Cécile Chapuis.
La salle de l’Institut est bondée et l’ambiance est à la fête, témoignant d’un festival qui a enthousiasmé les 64 stagiaires, les professeurs de cuivres du Loiret et le public qui a répondu présent aux différentes manifestations de la semaine.
Le concert final dit « de prestige » de ce dimanche portait bien son nom. Les cinq membres du quintette Turbulences ont subjugué la salle par leur virtuosité, la qualité de leurs sonorités très colorées avec l’usage de plusieurs sourdines, et la perfection de leur ensemble dans un programme original et loin d’être simple.

Un répertoire hors du commun
L’ensemble ne cache pas sa prédilection pour les œuvres contemporaines et le programme le montre avec cinq compositeurs tous nés dans les années 1920. Balayant différents pays, c’est un florilège de styles et atmosphères depuis le compositeur italien Luciano Berio (1925-2003) et ses cinq séquences thématiques très évocatrices, jusqu’au Britannique Malcolm Arnold (1921-2006) et son quintette en trois mouvements (fanfare très lyrique, chaconne aux modulations « inquiétantes » et forme sonate très « jazzy »), en passant par Alexander Arutiunian (1920-2012) et ses splendides scènes arméniennes.

Turbulences lors d’un trois bis donnés en fin de concert à l’Institut. Photo ACC
En deuxième partie, « Passages » du Français Patrice Carantini (né en 1946) offre cinq mouvements très rythmés qui conduisent vers un final endiablé, avant de laisser place à Astor Piazzolla (1921-1992) et ses saisons qui font la part belle aux cinq solistes.
Des artistes de très haut niveau
Tout en simplicité, les cinq musiciens développent beaucoup de connivence avec le public. Leur nom ? « Nous n’en avions pas et un journaliste a parlé un jour du turbulent quintette du Conservatoire national supérieur de Lyon (CNSMD). Le mot nous a plu, on l’a gardé ».
Tous sont impliqués dans des formations prestigieuses : le tromboniste Antoine Ganaye et le corniste Antoine Dreyfuss sont solistes à l’orchestre philharmonique de Radio France, le tubiste Fabien Wallerand est soliste à l’Opéra de Paris, les trompettistes Guillaume Jehl et David Guerrier sont solistes à l’Orchestre philharmonique de Berlin, ce qui n’empêche pas leurs activités de professeurs dans les plus grands conservatoires de Paris, Lyon, Bâle, Boulogne… et leur passion à transmettre et partager avec les jeunes, et notamment lors de l’académie de Brassissim’O.

Les musiciens de Turbulences savant manier humour et complicité. Photo ACC
De nombreux musiciens professionnels présents lors de ce concert témoignent de la chance de pouvoir entendre à Orléans une musique d’une telle qualité par des musiciens qui assurément, « jouent dans la cour des grands ». Et chacun de remercier Vincent Mitterrand, trompettiste et créateur de Brassissim’O pour avoir donné cette envergure à une manifestation qui s’ancre dans le paysage orléanais depuis quatre ans.
Un concert prestigieux qui honore la ville et le conservatoire d’Orléans, et devrait donner encore plus l’envie aux jeunes de poursuivre les apprentissages de la musique.
Deux concerts hors les murs vont ponctuer Brassissim’O 2025 :
- Jeudi 6 mars, Espace des carrières à Ormes (organisation Ville d’Ormes)
- Samedi 8 mars, Rave/l Théâtre d’Orléans (Organisation Musique Municipale d’Orléans
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