À la tête de son association « Vivement Orléans », le conseiller municipal indépendant lance un cycle de conférences dans les bistrots pour aborder les grands thèmes de la future campagne municipale. Premier rendez-vous sur le sport avec le président du RCO comme grand témoin et la question du « grand stade ».

Ludovic Bourreau (eu centre) et Didier Bouriez (à droite). Photo Magcentre
Par Jean-Jacques Talpin.
Certes il ne s’est pas encore prononcé. Mais Ludovic Bourreau ne fait pas mystère de ses ambitions municipales, lui qui est aujourd’hui conseiller municipal indépendant élu aux dernières municipales sur la liste du maire Olivier Carré. Une liste inscrite dans la mouvance macroniste mais que Ludovic Bourreau récuse : « Je ne suis ni de droite ni de gauche, réaffirme-t-il. Je suis indépendant et inscrit dans aucun parti ». Il sait pourtant que ses ambitions devront passer par un trou de souris et c’est pourquoi il a engagé une politique de dialogue avec d’autres compétiteurs déclarés. Il est vrai que son envie de politique ne laisse personne indifférent dans le petit landerneau politique local. On l’a vu vendredi soir pour le premier rendez-vous de son cycle de conférences « Vivement qu’on en parle ».
Laboratoire d’idées municipales
Dans une ambiance café du commerce, la réunion tenue dans un bistrot du centre-ville a réuni une partie de l’échiquier politique avec les députés macroniste Stéphanie Rist (il a été élu sur la même liste qu’elle aux dernières municipales) et Modem Richard Ramos, l’écologiste Jean-Philippe Grand, le socialiste Baptiste Chapuis, le maire Horizons d’Olivet Matthieu Schlesinger et plusieurs autres élus locaux. Ne manquaient presque que l’ex-députée Caroline Janvier qui a déjà lancé sa campagne et avec qui Ludovic Bourreau partagerait peu d’atomes crochus, ainsi que Serge Grouard dont il réfute l’essentiel de sa politique municipale.
Tous les deux mois ce laboratoire d’idées qu’est « Vivement Orléans » veut réunir des Orléanais sur un grand thème local. En. « cultureux » qu’il est (ancien fondateur du journal Le Stud, commissaire d’expositions), Ludovic Bourreau a choisi le thème du sport avec Didier Bouriez (qu’on avait déjà entendu chez Caroline Janvier !), en grand témoin.
Le sport de haut niveau en échec dans la Métropole
Ce chef d’entreprises, président du Rugby Club Orléanais (club leader de 4ᵉ division nationale malgré une défaite ce week-end) y est venu déclarer sa flamme au sport « facteur d’attractivité pour Orléans, facteur d’inclusion pour les jeunes et les féminines ». En quelques années, le nombre de licenciés au rugby club est passé de 300 à 600, le budget multiplié par 7. Mais le sport à Orléans marque aussi l’échec du président de la Métropole, Serge Grouard, à conserver le sport de haut niveau à l’échelle de l’agglomération avec un repli forcé vers les villes comme Orléans et Saran. Didier Bouriez plaide aussi pour « l’implication citoyenne » des entreprises dans le sport : « En investissant 1 euro, vous contribuez à hauteur de 12 euros de retombées dans la santé, la prévention, l’inclusion ». Il regrette également la faiblesse des subventions pour son club : « Le basket est bien loti. Il n’a pas trop, ce sont les autres clubs qui n’ont pas assez ».
Quel engagement du Département et de la Région ?
Depuis des mois, il plaide pour un nouveau terrain d’accueil pour le rugby, un grand stade capable d’accueillir foot et rugby. Après une rencontre avec la ville, un terrain d’entente a été trouvé pour l’étude d’une nouvelle tribune au stade de la Source. Encore faut-il que le tour de table financier intègre les autres collectivités, Département et Région.
Après cette première causerie au coin du zinc, Ludovic Bourreau veut balayer l’ensemble des thématiques qui soutiendront sa prochaine campagne municipale. L’une sera assurément l’avenir des grands boulevards (les « Mails ») dont la restructuration fait l’objet d’une enquête publique qui débute ce lundi 3 mars). Un projet « pharaonique » que l’élu municipal rejette en bloc et un débat pour lequel « il va y avoir du sport ! »
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