Plongée poétique et musicale avec Gérard Audax

Nouvelle création du Directeur emblématique du théâtre Clin d’œil, avec « un pas de côté », où l’homme de théâtre se glisse dans les pas de nombre de poètes, d’auteurs, d’autrices, de chanteurs, pour offrir au public un moment d’amitié, de rencontres et de chaleur humaine.

Par Bernard Thinat.

C’est une balade, bien qu’on pourrait aussi évoquer une immense ballade avec deux L, à travers le temps, que proposera bientôt au public, Gérard Audax, sous la forme d’un cabaret musical et poétique, entouré du pianiste orléanais Vincent Viala et d’une violoncelliste, Yska Benzakoun et Geneviève Koerver se partageant les récitals.

Vincent Viala, Gérard Audax et Geneviève Koerver, lors du filage (la costumière était en grève) – Photo B.T.

Introduisant son spectacle par un texte de Ghérasim Luca, « Je te poète… tu me danse…je te gorge…tu me volcanique… je te jaretelle… tu me bach pour clavecin… », Gérard Audax poursuit sur des textes d’Aragon « Le sac lourd à l’échine et le cœur dévasté… », célèbre l’amour, l’océan, la rivière, les montagnes, interprète de sa voix grave et chaleureuse, Ferré, Ferrat, Le Forestier.

Puis, parcourant le public, évoquant « la colombe… messagère de paix », il évoque le poète turc Nazim Hikmet « Les enfants prendront de nos mains le globe, ils y planteront des arbres immortels ». Le voilà visitant son ami Eugène Guillevic « La scie va dans le bois… et c’est la scie qui a crié… », puis Queneau et son « Empire des morts », trait d’humour confondant les pompes funèbres et les chaussures.

Et comment ne pas savourer « les mots debout » sur une bossa nova du pianiste, florilège des mots en OU, texte de Ella Balaert, avant de nous faire partager « Combien de temps encore ? » de Jean-Loup Dabadie. Pierre Vassiliu sera de la partie, espérant que « dans sa maison d’amour, des hommes qui aiment les chiens et surtout les enfants, des hommes qui croient en tout et même au Père Noël et qui disent à leur femme qui vieillit, tu es belle ».

On ne citera pas tous les auteurs et autrices chez lesquelles Gérard Audax a puisé ses poèmes qui vous emporteront, si ce n’est au 7e ciel, du moins dans un moment de douceur poétique et musicale, enchantée par les musiques composées spécialement pour le spectacle, par Serge Ceccaldi et Vincent Viala. Une petite heure d’enivrante poésie, celle que Gérard Audax a toujours aimée partager.

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