C’est un scénario improbable qui s’est déroulé ce lundi 3 mars lors de l’élection du président de la chambre d’agriculture. La Coordination rurale, qui avait remporté l’élection dans le collège des exploitants (avec quelques dizaines de voix d’avance), remportant 13 sièges contre 4 à la FNSEA-JA et 1 à la Confédération paysanne, pensait pouvoir faire accéder son leader Edouard Legras à la tête de l’établissement public.
C’était sans compter sur les autres collèges (salariés agricoles, groupements, coopérative anciens salariés …) dont les élus (17 sur 18) ont choisi de voter pour le président sortant FNSEA Arnaud Bessé. Au final, l’élection de ce dernier s’est faite au troisième tour après le retrait de 12 élus de la Coordination rurale qui n’ont pas accepté le refus de la préfecture de changer de candidat après le second tour.
Réélu, Arnaud Bessé a assuré « que la chambre d’agriculture serait non syndiquée : ni FNSEA ni Coordination rurale ; une chambre doit représenter tous les agriculteurs quel que soit le mode de production ; nous voulons une chambre la plus ouverte possible ». Le président a ainsi proposé à Elisabeth Guellier, élue Confédération paysanne et à des membres élus de la Coordination de rejoindre le bureau. Une proposition à laquelle les deux organisations n’ont pas souscrit.
Suite à cette rocambolesque élection, la Coordination rurale envisageait de déposer un recours auprès du tribunal administratif d’Orléans.
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