Une semaine exactement après le braquage à main armée du Celtique, un commerce du centre-ville d’Olivet, trois mineurs ont été interpellés à leur domicile et placés en garde à vue au commissariat d’Orléans au terme d’une enquête rapidement menée. Ils ont été identifiés, semble-t-il, par les caméras de vidéosurveillance.
Philippe Voisin.

Le Celtique Olivet cl PV
Inédit !
Rarement au cours de son histoire, Olivet s’est signalée par un fait divers aussi spectaculaire. Pourtant, ce vendredi 14 février, jour de marché dans la rue Marcel-Belot rendue piétonnière, trois individus ont fait irruption dans le bar-tabac peu avant la tombée de la nuit. Les trois hommes masqués ont menacé le personnel avec une arme factice (qui a été retrouvée) et sont repartis avec le contenu de la caisse. Le Celtique est un établissement emblématique de la ville pour plusieurs générations d’Olivetains. Le bar-tabac-jeux est situé en plein cœur du bourg. Il reçoit une clientèle nombreuse et fidèle. L’émotion dans cette zone commerciale dense et animée est partagée par l’ensemble des commerçants. Malgré le traumatisme, après avoir baissé le rideau le lendemain de l’attaque, les gérants ont repris leur activité cette semaine.
Matthieu Schlesinger, le maire divers-droite de la ville, qui s’inquiète de cette agression, organisera une réunion de concertation ce mardi 25 février : « Olivet n’échappe pas à la remontée des incivilités et actes de délinquance (voir les chiffres) que l’on constate partout dans le pays. La protection de l’ordre public est d’abord la mission de l’Etat et de la police nationale. Je renouvellerai comme je le fais régulièrement auprès des autorités locales ma demande de renforcement des effectifs intervenant à Olivet. »
On a pu constater ce vendredi une présence policière municipale plus visible sur le marché où nombreux olivetains commentaient l’évènement. Yves Martinez, (parti Radical) ancien candidat aux municipales, se réjouit quant à lui de la vidéoprotection et attend les conclusions de l’instruction.
Opération communication de la préfecture du Loiret
Ce même vendredi, Sophie Brocas, la préfète du Loiret était sur le terrain à Montargis, pour décliner le plan départemental de restauration de la sécurité du quotidien et la communication du ministre de l’Intérieur. Une compagnie mobile de CRS dans le quartier de La Chaussée avait été mobilisée pour matérialiser la stratégie de harcèlement des trafiquants par les forces de l’ordre, illustration concrète de la politique voulue par Bruno Retailleau, politique qui s’appuie sur un principe nommé « subsidiarité », autrement dit « faire confiance aux acteurs de terrain ».
Sur les documents distribués, on apprend qu’un diagnostic territorial précis et « inédit » (typologie, localisation et horaires des faits de délinquance) et une cartographie des lieux sensibles ont été réalisés. On n’en sait pas plus ! Ils détermineront les actions prioritaires qu’on imagine au mieux à moyens constants.
L’actualité qui vient perturber le quotidien d’Olivet la tranquille, modifiera-t-elle la définition des zones prioritaires ? Conduira-t-elle au renforcement des effectifs de police réclamé par son maire ?
Les chiffres
Contrairement aux affirmations de l’élu olivétain, le bilan général 2024 de la délinquance dans le Loiret montre une baisse sensible des atteintes aux biens et des cambriolages. Cependant, le centre-ville d’Orléans, et les communes résidentielles de l’agglomération (Saint-Denis-en-Val et Olivet) restent les plus touchées.
Les atteintes à l’intégrité des personnes (+6,1% soit 8 661 faits enregistrés) et les violences sexuelles (+26,4% soit 1192 faits) sont en augmentation.
L’insécurité routière est aussi en forte croissance : + 59% de tués sur les routes. La majorité des accidents mortels est liée au comportement des conducteurs, vitesse et consommation d’alcool et de stupéfiants. En 2024, 1881 permis de conduire ont été suspendus.
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