Le projet de carte scolaire présenté par le directeur académique des services de l’Éducation nationale d’Indre-et-Loire ne passe pas. La raison : l’annonce d’une fermeture à Tours de 12 classes à la rentrée 2025. Or, rappelons qu’il est impossible d’assurer un enseignement de bonne qualité dans des classes surchargées. Travailler dans des classes avec des plus petits effectifs est essentiel, cela a été prouvé à maintes reprises. Alors que la version définitive de la carte scolaire doit être communiquée d’ici fin février, plusieurs élus locaux sont déjà vent debout contre ces prévisions, comme le maire de la ville, Emmanuel Denis ou encore le député Charles Fournier. Tout comme l’édile, le député écologiste pointe plusieurs erreurs de calcul qui motiveraient la décision de supprimer ces 12 classes.
Tout d’abord, les chiffres utilisés pour la réalisation de la carte scolaire seraient « en dessous des effectifs réels ». Selon le député, 39 élèves ont été oubliés, « une différence qui peut impacter de manière très significative la situation au sein des écoles ». Également, la simulation de montée des niveaux réalisée par les services de la DSDEN ne colle pas avec celle de la direction de l’éducation de la mairie de Tours, « ce qui impliquerait une possible sous-estimation dans les prévisions » pour réaliser la carte scolaire 2025. Enfin, ces prévisions ne prendraient pas en considération le développement immobilier à venir à Tours nord et Tours ouest, ni du contexte social des quartiers prioritaires de la ville, dans lesquels se situe d’ailleurs la moitié des écoles du premier degré de la ville.
Charles Fournier exige, suite à ces exemples, une réévaluation de la carte scolaire proposée par la DASEN afin d’éviter la fermeture de douze classes. Une demande transmise au recteur de l’académie d’Orléans-Tours, Jean-Philippe Agresti, informe le député.
Image : ©pixabay