Le centre parisien d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A) publie régulièrement les résultats de ses investigations concernant la soumission chimique.
Ainsi l’enquête du CEIP-A de Paris rapporte 1 229 signalements de soumission chimique suspects pour l’année 2022, contre 727 en 2021 (soit une augmentation de 69 %) et 539 en 2020. Dans leur compte-rendu, il est noté : « Cette augmentation exponentielle des signalements est à mettre en perspective avec le mouvement européen de libération de la parole #balancetonbar #MetooGHB, lancé dès l’automne 2021, ainsi qu’avec la réouverture des discothèques en février 2022… »
Le même rapport indique que le record de signalements a lieu en période estivale dans des cadres festifs (fêtes de la musique, festivals, …), sauf pour les moins de quinze ans pour lesquels le contexte privé et la connaissance des agresseurs sont majoritaires.
Si les drogues illicites et l’alcool sont employés, ce sont le plus souvent des médicaments détournés de leur usage qui sont utilisés dans ce mode d’agression.
À la suite de cette enquête l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient enfin de demander aux laboratoires pharmaceutiques commercialisant des médicaments pouvant servir à une soumission chimique de mettre en place des mesures afin de rendre leur détournement détectable : modification de leur formule, de leur aspect visuel, de leur goût ou avec une odeur particulière reconnaissable.