L’IA menace-t-elle le journalisme et la fiabilité de l’information ?

Le Sommet international sur l’IA se tenait ces 10 et 11 février à Paris. Si l’IA est à l’origine d’avancées magistrales, certains secteurs la voient plutôt comme une menace. C’est le cas pour la presse. Le Syndicat de la Presse Indépendante d’Information en Ligne (SPIIL) s’est joint à l’Alliance de la presse d’information générale, à la Fédération Nationale de la Presse Spécialisée (FNPS), au Groupement des Éditeurs de Contenus et de Services en Ligne (Geste) et au Syndicat des Éditeurs de la Presse Magazine (SEPM), pour signer conjointement une tribune afin de « préserver une information fiable à l’heure de l’intelligence artificielle générative ».

Dans cette tribune, il est rappelé que la fiabilité et la richesse de l’IA ne peuvent se construire sans les médias. Et pour cela, leur pluralité est nécessaire et est un des socles de la démocratie. Ils appellent ainsi les pouvoirs publics à garantir une coopération entre les opérateurs d’IA générative et les médias. Pour cela, trois conditions sont nécessaires :

  • Respecter le choix des producteurs d’information de mettre leurs contenus à disposition comme donnée d’entraînement
  • Tracer les sources d’information 
  • Rémunérer les éditeurs de presse pour l’exploitation de leurs contenus

Sans ces conditions, c’est l’avenir du journalisme et la fiabilité de l’information qui sont en péril.

Image : ©Pixabay 

Commentaires

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  1. Entièrement d’accord sur la seconde moitié de votre brève. Je plussoie aux conditions, mais aussi et surtout à la nécessité de pluralité. Et qui dit pluralité, dit donc que toutes les tendances politiques puissent avoir droit à leur titre de presse, site web d’information, station de radio ou chaîne de télévision. Par conséquent sans que certains soient ostracisés dans le landerneau politico-médiatique sous prétexte qu’ils n’iraient pas dans le sens de la doxa politiquement correct».

    Je vise en disant cela certains titres nationaux qui se croient permis de donner des sortes de brevets d’autorisation d’exister et paraître, alors qu’ils n’en ont aucun droit. Pour eux, il faudrait censurer certains titres juste parce qu’ils ne seraient pas «bien-pensants». Inacceptable.
    Il y a pourtant nettement plus important à faire, comme par exemple tout mettre en place pour lutter contre les deepfakes, qui peuvent présenter un réel danger plus que grand (pour ne pas dire immense). Julien FANCIULLI, de France 24, en a il y a quelques mois fait les frais. Et en a parlé dans un reportage. Ça fait froid dans le dos. Puissent les journaux ne jamais être dépassés par l’Intelligence Artificielle et voir nombre de deepfakes ruiner leur crédibilité. Les démocraties en seraient pour très très très longtemps affectées. Et nul ne pourrait alors prédire la suite en pareilles circonstances.

    Vive l’info libre et indépendante, pluraliste et vérifiée. Et non aux deepfakes qui visent à désinformer sciemment et de manière malveillante (pas ceux visant à faire rire et qui sont du registre de l’humour, car nous avons bien besoin de rire).

  2. Je suis entièrement d’accord avec le commentaire de Thomas qui très intéressant et juste ! Moi aussi je “rêve” d’un journalisme écrit et télévisé qui ne soit pas guidé par une quelconque obédience d’une pseudo-bien pensance… déjà maintenant il est très difficile de savoir “qui dit vrai” alors je n’ose imaginer le futur ! Vous avez dit Démocratie ??

  3. Bien sûr je suis d’accord avec ce qui est dit, mais l’I.A. peut être utile pour un journaliste (s’il le souhaite) de rendre parfois plus fluide un article sans en changer le sens évidemment, là c’est le journaliste qui a la main.
    Le journaliste peut aussi soumettre son article à l’I.A. pour corriger les fautes d’orthographe, mais je suis presque sûr que cette pratique est utilisée !
    L’I.A. un outil pour celui qui veut améliorer ou corriger toujours dans l’esprit de l’utilisateur qui a le dernier mot, mais en aucun cas l’I.A. ne doit pas se substituer à l’être humain !

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