Son dernier film aborde le sujet de la mort. Costa-Gavras est parti d’un livre de discussion entre Claude Grange, chef d’un service de soins palliatifs, et Régis Debray, philosophe. La fin de vie a les deux aspects. Costa-Gavras nous explique comment il a abordé cette dualité pour en faire un film cohérent et tourné vers la lumière, malgré son sujet difficile.
Texte Bernard Cassat, Images Gérard Poitou
La médecine a ses visuels reconnaissables. Elle utilise plein de machines impressionnantes pour donner un diagnostic objectif des corps. Ces images sont présentes dans le film de Costa-Gavras. Mais la philosophie est plus difficile à visualiser. Costa-Gavras nous explique comment il a fait porter les arguments par des comédiens-ennes, comment il les a personnifiés, leur a donné des portes paroles qui ne font pas que réciter, mais sont aussi très présents à l’image avec leurs problèmes d’hommes, de femmes. En plus, comme le sujet était lourd et souvent abordé sous un angle sombre, Costa voulait une fin pleine d’espoir.
Cet homme âgé nous raconte comment il faut se préparer pour sa fin. Avec son acuité coutumière et sa réflexion, il parle de la mort comme un événement profondément politique, au sens qu’il a toujours défendu pour ce mot : le vivre-ensemble réglementé par les lois du savoir-vivre, les droits et les devoirs.
Avec un casting étendu et brillant, vu ses connaissances du monde cinématographique, c’est ce qu’il a essayé de mettre en images : la réflexion sur la dignité de la fin de vie. Une fois de plus, il est au cœur de l’actualité. Le ou les textes de loi prévus pour réglementer la fin de vie semblent plus cruciaux après avoir vu son film.
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