La musique dite « ancienne » avait rendez-vous avec le grand public ce samedi 1 février à la Médiathèque d’Orléans. Animés par Florence Bolton et Benjamin Perrot, les ateliers de La Rêveuse ont proposé un aperçu de la musique anglaise du XVIIe siècle devant un auditorium à guichets fermés.
De G à D : Ilme Gruner, Faustine Aliotti, Sylvie Echard, Isabelle Vonck, Florence Bolton, Geneviève Thène, Stani Gallier, Charlotte Perrot, Benjamin Perrot, Yannick Lebossé. Photo AC Chapuis
Par Anne-Cécile Chapuis.
Outre leur activité de concertistes internationaux, les deux musiciens fondateurs de la Rêveuse ont à cœur de transmettre la musique ancienne. Depuis de nombreuses années, ils animent des ateliers d’apprentissage ouverts aux amateurs qui souhaitent s’initier ou se perfectionner à cette musique aux accents et exigences si particuliers. Ainsi, les familles des violes, flûtes et luths se sont-elles associées à la voix pour une présentation des travaux et recherches en cours.
Les instruments ont été présentés au public. ici, la famille des violes. photos AC Chapuis
Initialement prévue au quatrième étage de la médiathèque, au rayon musique, la prestation a dû rapidement déménager devant l’affluence des spectateurs et les 180 places de l’auditorium ont été vite prises d’assaut. Pour le plus grand plaisir des auditeurs qui ont pu savourer cette belle musique anglaise et se laisser gagner par les accents des instruments anciens.
Un panorama de la musique anglaise
Le programme a été présenté par Florence Bolton qui, fidèle à ses habitudes, sait faire profiter le public de ses impressionnantes connaissances sur l’histoire de la musique. En peu de mots, située dans un contexte historique émaillé d’anecdotes, la musique a pris la dimension de l’auditorium et laissé la place aux élèves de l’atelier.
Charlotte et Benjamin Perrot aux théorbes : transmission assurée. Photo AC Chapuis
Les pièces de Morley, Hume, Dowland ou Purcell ont mis à l’honneur les nombreuses combinaisons de voix et instruments, mêlant les cordes pincées et cordes frottées avec les voix ou flûtes. Depuis le madrigal « Now is the month of maying » de Thomas Morley jusqu’à la poignante mort de Didon « When I am laid » de Purcell, en passant par le célèbre « Lachrymae » de Dowland, l’air accompagné a alterné avec les pièces instrumentales de différentes factures.
Une présence engagée des professionnels
Les deux professeurs partagent la scène avec leurs élèves, dans une connivence qui transparait pour le public et qui montre le plaisir à transmettre une musique faite pour et par tous.
Aurélie Suran, responsable du Réseau Culture des médiathèques d’Orléans, ne cachait pas sa joie d’accueillir musiciens et publics dans une démarche d’ouverture qu’elle a à cœur de développer au sein des établissements.
Pour en savoir plus :
ensemblelareveuse.com/fr
Le prochain rendez-vous musical de la médiathèque (auditorium) :
mercredi 5 février à 16h avec une conférence de Marius Stieghorst sur Le mythe de Pandore, prochain concert de l’orchestre symphonique d’Orléans.
mediatheques.orleans.fr
Pour aller plus loin dans magcentre :
La Rêveuse toujours aussi dynamique en 2025
Anonymus, le baroque au cœur