Le Planning Familial du Loiret a créé un groupe de parole afin de parler, entre personnes concernées, des mutilations génitales féminines. Ce groupe de parole a depuis fondé sa propre association, les Hibiscus d’ici, d’Afrique et d’ailleurs (HIAA), présente à Orléans. L’association définit les mutilations génitales féminines comme « des interventions non médicales sur les organes génitaux externes », ces mutilations concerneraient 60 000 femmes actuellement en France. D’après l’OMS (Organisation Mondiale pour la Santé), 3 millions de jeunes filles seraient menacées par ces mutilations chaque année dans le monde et plus de 120 millions de femmes vivent avec les séquelles de ces pratiques, d’où l’urgence de parler d’un tel sujet.
Afin de dénoncer les mutilations génitales féminines et de sensibiliser sur leurs dangers, ces femmes, accompagnées par le Planning Familial, sont allées à la rencontre des étudiant-es de l’École supérieure d’art et de design d’Orléans (l’ESAD). Après quelques mois et plusieurs échanges, les étudiant-es ont conçu une exposition itinérante : « On ne naît pas mutilées – mettre un terme aux mutilations génitales faites aux femmes ». Ces pratiques violent les droits humains fondamentaux des filles et des femmes, d’où l’importance de faire tomber les tabous et d’en parler afin de sensibiliser un maximum de personnes à ce sujet.
L’exposition est en accès libre et gratuite jusqu’à jeudi au CRIJ, 3 rue de la Cholerie à Orléans, sur les horaires d’ouverture du CRIJ. Pour clôturer cette exposition, une table ronde sera organisée le jeudi 6 février de 14h30 à 16h30 sur la lutte contre les mutilations génitales féminines. Cette table ronde sera en présence du Planning Familial 45, des femmes du groupe de parole et des étudiant-es de l’ESAD. L’inscription se fait à l’adresse mail suivante : infolab.orleans@ijcentre.fr.
Oeuvre réalisée par une étudiante de l’ESAD autour de la question des mutilations génitales féminines. Crédit : Jeanne Beaudoin.