Un avion de six mètres de long et trois mètres d’envergure, exemplaire unique qui doit dater du milieu des années cinquante.
Mais qu’est-ce qu’ils vont inventer avec leurs cagnottes ! En voici une lancée pour recueillir 4 000 €. Pourquoi faire ? Récupérer une carcasse d’avion en ferraille, la transporter et la remettre en état. 4 000 € pour un avion en fer, c’est pas cher, aurait sans doute dit Fernand Raynaud, mais là, ce sont des souvenirs d’enfants qui sont en jeu. L’avion en question était installé à Brassioux, le village américain de Déols, sur une aire de jeu proche du terrain de base-ball.
Pour faucher la forêt de points d’interrogation que lève cette présentation, on vous explique : de 1954 à 1964 la Martinerie, aux portes de Châteauroux et l’aéroport de Châteauroux-Déols ont accueilli la plus importante base aérienne de l’OTAN. Jusqu’à 15.000 Américains ont vécu en Berry. À Brassioux plusieurs centaines de grandes maisons de plain-pied étaient implantées sur une pelouse sans aucune séparation et d’immenses voitures américaines stationnaient dans les allées. Les Berrichons s’installèrent peu à peu dans ce village US et leurs enfants succédèrent aux petits Américains dans l’aire de jeu, dont le fameux avion était l’attraction principale, à la fois cage à singe et toboggan. Cette relique oubliée a été retrouvée dans le jardin du dernier commandant de la base. L’actuel propriétaire pensait s’en débarrasser en le vendant au prix de la ferraille. Mais l’association des amis de la Martinerie qui a récupéré le pavillon du bottier de la base, voici une dizaine d’années, pour conserver la mémoire miliaire du site, est prêt à remettre cette relique en état et lance donc une cagnotte helloasso pour racheter l’avion. Si vous voulez participer, ou connaître cet endroit étonnant, rendez-vous sur le site :
www.les-amis-du-site-militaire-de-la-martinerie.org/fr/1385-campagne-pour-un-financement-participatif