Pour la deuxième partie de sa saison 8, autrement dit sa saison 8 bis, le Centre d’art contemporain des Tanneries (Amilly, Loiret) accueille deux nouvelles expositions.
Sous la grande halle, les films de Fabien Giraud et Raphaël Siboni sont diffusés sur de très grands écrans offrant une surface de plusieurs mètres de long. Cette exposition, qui propose une expérience de cinéma immersif, est intitulée The Unmanned, autrement dit « Le déshumanisé », mais aussi le « sans pilote », nous explique Dorine Goergen, chargée de la communication des Tanneries : « Chaque épisode parle d’un moment qui a marqué l’histoire humaine et de la technologie. C’est un regard de la technologie par rapport à la chronologie. Ce n’est pas l’homme qui écrit, mais la technologie – en l’occurrence les intelligences artificielles – qui viennent bousculer la narration. Le “sans pilote” peut alors faire référence à un drone ». The Unmanned est à voir jusqu’au 20 avril.
L’autre exposition se tient sous la galerie haute. Voyages en kaléidoscope nous est présentée comme des installations et projections d’Érik Bullot qui utilisent différentes modalités du cinéma sous la forme de collages, de films et de photographies. Eric Degoutte, commissaire de l’exposition poursuit ainsi : « Cette approche expérimentale propose une réflexion sur la transformation du cinéma à l’ère numérique, questionnant non seulement son histoire et son évolution technologique, mais aussi la place de l’intelligence artificielle comme outil de création artistique ». À voir jusqu’au 27 avril.
Parallèlement à Voyage en kaléidoscope, Érik Bullot propose Film Flamme, une série de neuf courts métrages réalisés en 16 mm ou 35 mm, projeté dans la petite galerie, jusqu’au 9 février.
Rendez-vous des semaines à venir
Samedi 25 janvier à 15h30, présentation du livre Cinéma vivant d’Érik Bullot, cinéaste et écrivain. L’artiste échangera avec Éric Degoutte, commissaire de l’exposition, autour de son ouvrage paru aux Éditions Macula. « Dans ce livre, il redéfinit les horizons du cinéma à l’ère numérique, où le cinéma, libéré de ses contraintes matérielles, devient immatériel et poétique, une forme d’art née d’un battement d’ailes, d’un son ou d’une lumière fugace ».
Samedi 1er février à 15h30, conversation autour d’Abel Gance. Dans le cadre de l’exposition Voyages en kaléidoscope, plongez dans le cinéma imaginaire avec une discussion entre Élodie Tamayo et Érik Bullot. Ensemble, ils revisiteront l’héritage d’Abel Gance, pionnier du septième art, à travers le prisme des nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle.
Samedi 8 février à partir de 15h30, rencontre publique avec Fabien Giraud et Raphaël Siboni.